La Fédération Wallonne de l’Agriculture (FWA) et l’Union des Agricultrices Wallonnes (UAW) rejoignent l’Alliance pour la Consigne
[COMMUNIQUÉ]
L’Alliance pour la Consigne accueille deux nouveaux membres de poids : la Fédération Wallonne de l’Agriculture (FWA) et l’Union des Agricultrices Wallonnes (UAW) ont officiellement rejoint le mouvement. Leur adhésion vient renforcer une mobilisation déjà largement soutenue par le secteur agricole, aux côtés de la FUGEA, de l’ABS et de la FJA, qui réclament toutes, depuis de nombreuses années, l’instauration d’une consigne sur les canettes et bouteilles.
Le constat dressé par ces organisations est sans appel : les déchets sauvages, et en particulier les canettes et bouteilles abandonnées, représentent un fléau pour les agriculteurs. Ces emballages polluent les champs, impactent le travail quotidien et causent des blessures dramatiques au bétail. Chaque année, des bovins meurent après avoir ingéré des fragments de métal présents dans les fourrages contaminés.
Derrière ces tragédies animales, il y a des femmes et des hommes, profondément attachés à leurs terres et à leurs animaux, qui doivent supporter la perte, émotionnelle et économique, de leur bétail. Cette situation est insupportable et ne cesse de se répéter, faute d'incivilités et d'un manque de mesures efficaces prises par les autorités.
Les fédérations agricoles dénoncent l’inaction persistante des gouvernements wallon, flamand et bruxellois face à ce problème pourtant connu. Il est temps que des décisions fortes soient prises. L’instauration d’une consigne sur les canettes et bouteilles est attendue de longue date, par les agriculteurs comme par les citoyens soucieux de préserver nos campagnes (Sondage Ipsos, 2025).
Face à l’urgence de la situation, les fédérations appellent solennellement les gouvernements des trois Régions à instaurer sans délai une consigne efficace. Cette mesure est indispensable non seulement pour protéger l’environnement, mais aussi pour préserver le travail, la santé émotionnelle et le bien-être économique de celles et ceux qui nous nourrissent chaque jour.
Les agricultrices et agriculteurs demandent à pouvoir travailler sans craindre que leur bétail ne meurt à cause de canettes abandonnées dans les terres agricoles.
Il est temps d’agir.
Les lettres d’adhésion de la FWA et de l’UAW sont disponibles ci-dessous
Chargée de projet : Chloé Schwizgebel, +31 6 43 28 82 31
Chaque bouteille et chaque canette compte : 30% de nettoyage en moins avec la consigne
Près d'un tiers des déchets sauvages nettoyés par les bénévoles lors du Grand Nettoyage en Wallonie et du Lenteschoonmaak en Flandres auraient pu être évités grâce à la consigne. C'est ce que révèlent les résultats de « Chaque bouteille et chaque canette compte », l'action menée par l’Alliance pour la Consigne pendant ces nettoyages régionaux annuels.
Le mois dernier, des dizaines de milliers de bénévoles ont à nouveau parcouru les rues, les parcs et les forêts de toute la Belgique. Armés de sacs poubelles et de grappins, ils ont nettoyé leur quartier. Mais pourquoi faut-il encore nettoyer une grande partie de déchets qui pourraient facilement être évitée ?
C'est pour cela que l’Alliance pour la Consigne a appelé à l’action cette année. Lors du nettoyage organisé par Be WaPP et Mooimakers, les participants ont collecté les bouteilles en plastique et les canettes dans des sacs séparés - un moyen simple mais efficace de rendre visible l'étendue du problème.
Bouteilles et canettes : près d'un tiers des déchets sauvages
Nous savons, grâce à des mesures antérieures effectuées par l'OVAM, que les bouteilles et les canettes représentent 35 % du volume des déchets sauvages. Les résultats de cette action le confirment : lors des actions de nettoyage où les bouteilles et les canettes ont été collectées séparément, 29,08 % du volume collecté était constitué de ces emballages de boissons.
En d'autres termes, près d'un tiers du temps et de l'énergie des bénévoles est consacré chaque année au nettoyage de déchets facilement évitables - avec la consigne. En l'absence de mesures structurelles, c’est comme jeter du sel dans la mer.
Les bénévoles font le sale boulot - littéralement
Bien que Be WaPP affirme que les déchets sauvages en général semblent diminuer légèrement, les canettes et les bouteilles en plastique continuent de joncher les rues. Alors que les producteurs n’interviennent pas de manière structurelle, ce sont les bénévoles qui font le sale boulot chaque année. Des recherches ont montré que les bénévoles nettoient chaque année 17 % de tous les déchets sauvages en Flandre (Mooimakers, 2025).
Dans plusieurs Villes et Communes de Flandre et de Wallonie, des campagnes de nettoyage ont été organisées et les bouteilles et les canettes ont été collectées séparément. Lors de l’une des actions citoyennes, tous les emballages de boissons ont même été comptés séparément. L'engagement des volontaires rend le problème tangible et visible. Il montre combien de travail nous pourrions économiser chaque année si la consigne était enfin introduite.
Le message est clair : la Belgique aussi a besoin de la consigne
Entre-temps, 18 pays européens disposent déjà d'un système de consigne performant. Dans les pays voisins, comme l'Allemagne, la consigne a été introduite il y a plusieurs années et a fait ses preuves. Plus de 98 % des bouteilles et des canettes y sont rapportées et ne se décomposent donc pas dans la rue et la nature. La consigne est également un succès aux Pays-Bas, où 80 % de canettes en moins sont jetées dans la nature depuis l'introduction d'une consigne sur les canettes (source). Pour lutter efficacement contre les bouteilles et canettes dans les déchets sauvages, la Belgique doit mettre en place un système de consigne.
Et après ?
L'action « Chaque bouteille et chaque canette compte » a non seulement permis d'identifier le problème, mais elle a également prouvé qu'un changement est possible - à condition que les responsables politiques agissent en ce sens. C'est pourquoi l’Alliance pour la Consigne lance un appel à tous les décideurs politiques : passez à l’action et introduisez une consigne sur les emballages de boissons.
Car tant qu'il n'y aura pas de consigne, chaque canette et chaque bouteille jetée continue à compter.
Les ministres Coppieters et Brouns seront-ils responsables d’un système de consigne belge fait sur mesure pour les supermarchés ou d’un système efficace ?
[Communiqué de presse, le vendredi 25/04/2025]
C’est un fait : la Belgique devra, comme l’ensemble des pays européens, introduire une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique d’ici 2029. Un grand pas en avant selon l’Alliance pour la Consigne mais la proposition de système belge actuelle n’est pour le moment pas satisfaisante. L’Alliance pour la Consigne explique pourquoi.
La consigne enfin reconnue comme inévitable
L’Alliance pour la Consigne se réjouit de voir que la Commission Interrégionale de l’Emballage (CIE), qui assure une “politique emballage uniforme en Belgique au nom des régions, confirme qu“il est absolument certain [que la Belgique] devra introduire une consigne”. Le ministre flamand Jo Brouns indiquait de même en janvier dernier : l’atteinte des objectifs de collecte sélective européens, est “impossible sans consigne”. Après des années de projets pilotes et d’études, il est grand temps de passer à l’action.
Du “sur mesure” pour les supermarchés
Mais là où le bât blesse selon l’Alliance pour la Consigne, c’est dans la proposition de système, formulée dans un “schéma directeur” par la CIE et présentée récemment aux gouvernements régionaux. Une proposition de système hybride qui n’existe nulle part ailleurs. Un “compromis à la belge” qui serait extrêmement complexe, sans doute inefficace et qui ne plairait à personne. En tout cas, pas aux consommateurs, qui se retrouveraient face à un système compliqué : obligation d’avoir un smartphone, devoir scanner des codes uniques via celui-ci. Ou bien rapporter en magasin - mais pas dans tous, uniquement les petites structures - ou dans des poubelles publiques - mais pas partout. Compliqué donc. Pas non plus aux producteurs de boissons, qui devraient payer pour un double système. Et certainement pas aux petits commerces du coin, aux restaurateurs ou aux Villes et Communes, sur qui pèserait la charge de la collecte. Une charge que l’Union des Villes et des Communes et son équivalent flamand, la VVSG, rejettent catégoriquement depuis des années.
Les seuls gagnants de cette proposition seraient les plus grands commerces qui n’auraient aucune responsabilité à jouer dans le système et pas besoin de collecter les emballages. Et cela, alors même que l’Europe rend leur participation obligatoire dans la collecte des emballages consignés. Ils sont de plus des points de retour logiques puisque c’est là que les consommateurs vont pour acheter leurs emballages.
Sans parler du fait que la complexité de ce système risquerait de le faire manquer son but premier : réduire les déchets sauvages. Car oui, le plus gros risque d’un système aussi alambiqué, c’est qu’il ne fonctionnerait tout simplement pas. Bien dommage quand on sait que chez nos voisins, la consigne réduit de 80% la présence des emballages de boissons dans les déchets sauvages.
Une décision qui ne peut être prise à huis clos
Selon l’Alliance pour la Consigne, les projets pilotes et études qu’on a pris le temps de réaliser durant la précédente législature prouvent que les systèmes numériques ne seraient pas plus efficaces que la consigne présente chez nos voisins, mais bien plus complexes.
Selon Chloé Schwizgebel, porte-parole de l’Alliance pour la Consigne “Les cabinets des ministres Coppieters et Brouns doivent assurer l’introduction sous leur mandat d’un système de consigne inclusif et efficace. Ce que l’on voit pour le moment, c’est un système fait sur mesure pour les supermarchés et qui ignore les demandes de la société civile ainsi que celles des Villes et des Communes”. C’est bien pour cela que l’Alliance a récemment demandé ouvertement à ce que la société civile soit impliquée dans l’élaboration de la nouvelle politique emballage, consigne y compris. Pour que leurs propositions concrètes et intérêts soient pris en compte et éviter un système qui ne satisfait que les retailers.
L’Alliance pour la Consigne demande donc instamment aux ministres de l’environnement Yves Coppieters, Jo Brouns et au ministre bruxellois Alain Maron d’arrêter de tenter de réinventer la roue, et de défendre l’intérêt public. En introduisant un système qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années chez nos voisins. Un système parfaitement compatible avec leurs systèmes de collecte sélective. Faute de quoi, ils seront responsables de l’introduction d’un système à la charge des petits entrepreneurs et les autorités locales, prêt à porter des grands supermarchés.
[FIN]
Concernant l’Alliance pour la Consigne
Depuis 2018, l’Alliance pour la Consigne regroupe des centaines d’organisations environnementales, de fédérations agricoles, d’associations de consommateurs, de Villes et de Communes pour demander aux décideurs politiques belges et néerlandais d’introduire une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique.
La société civile ne peut être ignorée dans la révision de l’accord belge sur les emballages
Les citoyens belges aident l'industrie à recycler plus de 50 kg d'emballages par an. Presque 99 000 volontaires se sont mobilisés il y a quelques jours lors du Grand Nettoyage pour nettoyer la Wallonie. Pourtant, ils n'ont pas leur mot à dire sur la manière dont la gestion des emballages sera façonnée dans les années à venir. La société civile demande au ministre Brouns et à la Commission interrégionale de l'emballage de ne pas ignorer leur expertise lors de la révision de la législation belge sur les emballages.
Les Belges sont les champions du tri. C’est ce que l’industrie vante depuis des années. L’éco-organisme de gestion des emballages Fost Plus rapporte qu’en 2023, chaque belge a permis le recyclage de plus de 50 kg d’emballages : 15,5 kg de papier et carton, 28,5 kg de verre et 17,7 kg d’emballages PMC. Ce formidable effort des citoyens montre qu'ils jouent un rôle important dans la gestion durable des emballages. Malgré cela, la société civile - associations de consommateurs, organisations environnementales et sociales ainsi que les fédérations représentatives - est injustement tenue à l’écart des politiques de gestion des emballages.
La Belgique doit effectuer des changements radicaux pour se conformer au nouveau règlement européen sur les emballages et les déchets d'emballages (PPWR). Des objectifs de prévention et de réemploi doivent être fixés, la consigne doit être introduite, entre autres. L'implication des citoyens - qui jouent un rôle crucial pour l’atteinte de ces objectifs - est nécessaire à l’atteinte de ces objectifs. Et l’heure tourne. Car les nouvelles règles européennes commencent à être d’application dès août 2026.
La révision de l'accord sur les emballages doit se faire avec la société civile
Depuis 1994, la gestion des emballages est coordonnée par un “Accord de Coopération Interrégional” (ACI). Les trois régions - ministères de l’environnement et administrations compétentes - doivent s’accorder pour la révision de cet accord, afin que la réglementation des emballages soit gérée uniformément sur toute la Belgique.
À ce jour, la société civile est toujours tenue à l’écart de la révision de cet accord. Elle n’est ni informée, ni consultée. C’est pour cela qu’une coalition d’organisations - parmi lesquelles Testachats, Canopea, l’Alliance pour la Consigne ou encore ConsomAction - a envoyé une lettre aux instances en charge de la révision de cet accord emballages : ministres de l’environnement wallons et flamands et Commission Interrégionale de l’Emballage. Dans cette lettre, les signataires demandent à ce que leur voix compte, au même titre que celle de l’industrie. Ils demandent à ce que leur expertise soit entendue au même titre que celle de l’industrie et des autorités publiques qui sont, elles, impliquées.
Chloé Schwizgebel, coordinatrice projets emballages : “Cet accord interrégional ne peut être révisé sans consultation de la société civile. Comme les acteurs de l'industrie, nous disposons d'une grande connaissance du dossier et défendons des intérêts importants. Sans transparence et sans un processus décisionnel équilibré, il existe un risque réel que la révision de l'accord sur les emballages soit taillée sur mesure pour l'industrie”.
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Chaque bouteille et chaque canette compte lors du Grand Nettoyage en Wallonie !
Du 20 au 23 mars, c'est à nouveau la période du Grand Nettoyage de Be WaPP en Wallonie. Lors du Grand Nettoyage, des milliers de Wallons descendent chaque année dans la rue pour rendre leur environnement plus propre. Lors de ces nettoyages, de nombreuses canettes et bouteilles sont retrouvées dans les rues. Pour attirer l'attention sur le problème des canettes et des bouteilles dans la rue, l’Alliance pour la Consigne vous invite à ramasser toutes les bouteilles et canettes que vous trouverez lors du Grand Nettoyage de manière séparée. Pour ce faire, utilisez un sac PMC dans lequel vous ne collecterez que les canettes et les bouteilles que vous rencontrerez, c'est-à-dire séparément des autres déchets PMC que vous trouverez. Ainsi, vous pourrez facilement compter le nombre de sacs de bouteilles et de canettes que vous avez trouvés.
Pourquoi la consigne ?
Les déchets sauvages sont un problème important en Belgique, en particulier les canettes et les bouteilles. Elles représentent jusqu’à 40 % des déchets sauvages. Dans d'autres pays, la consigne a prouvé son efficacité : le nombre de canettes et de bouteilles dans la rue y a diminué de plus de 70 % depuis son introduction. Avec la consigne, nous pouvons également faire un grand pas vers un environnement plus propre en Wallonie. Cette action nous aide à montrer l'effet positif de la consigne sur notre cadre de vie !
Comment participer ?
Trouve un nettoyage: visite le site de Be WaPP et inscrivez-vous pour participer à une action de nettoyage dans votre région (inscriptions du 10 février au 12 mars). Sur leur site, vous trouverez également comment organiser votre propre action de nettoyage.
Inscrivez-vous également auprès de l’Alliance: En plus de vous inscrire auprès de Be WaPP, confirmez-nous votre participation via ce formulaire. Ainsi, nous pourrons vous envoyer plus d’informations sur notre action et récupérer les résultats de votre collecte plus facilement.
Participez à votre action pendant le Grand nettoyage : ramassez tous les déchets que vous trouvez. Collectez les canettes et les bouteilles en plastique dans un sac PMC distinct. Seules les canettes et les bouteilles en plastique doivent être mises dans ce sac PMC ! Si vous avez d'autres déchets PMD (comme des emballages en plastique), utilisez un autre sac PMC pour ces déchets.
Partagez vos résultats : Envoyez le nombre de sacs remplis et des photos dans le groupe WhatsApp ou par email via info@statiegeldalliantie.org.Une fois que vous vous serez inscrit à cette action par l'intermédiaire de l’Alliance, vous recevrez plus d’informations sur la manière de nous partager vos résultats.
Faites du bruit : partagez vos photos des sacs collectés sur les réseaux sociaux et utilisez le hashtag #ConsigneYesWeCan. N'oubliez pas de nous taguer pour que nous puissions partager vos posts !
Ensemble, nous pouvons envoyer un message fort et montrer l'impact de la consigne sur les déchets sauvages. Chaque bouteille et canette prise en photo nous rapproche d'une Wallonie plus propre.
Plus de 70 organisations demandent l'introduction de la consigne
Malgré les engagements pris précédemment en faveur de l'introduction de la consigne sur les canettes et bouteilles en plastique, le système se fait attendre. Les gouvernements continuent de repousser la question. Aujourd'hui, 72 organisations demandent par lettre aux responsables politiques belges d'introduire un système de consigne efficace. Cette démarche fait suite au souhait des consommateurs belges, qui se prononcent à une majorité de deux tiers en faveur de l'introduction d'une consigne.
Dans toute la Belgique, les canettes et bouteilles en plastique sont toujours vendues sans consigne. Ainsi, de nombreuses bouteilles et canettes finissent dans la nature ou dans la rue. Ces emballages polluent notre environnement. C'est pourquoi plusieurs partis politiques, tels que Les Engagés - le parti de l'actuel ministre de l'environnement Yves Coppieters, ont promis la consigne à leurs électeurs. Sa prédécesseur, Céline Tellier (Ecolo), indiquait en mars dernier que c’était la dernière ligne droite avant l’introduction du système. Le gouvernement wallon avait validé son introduction avant les élections au niveau national. Mais en ce début 2025, l'introduction de la consigne se fait attendre.
Lettre
Au nom de 72 organisations, dont des Villes et Communes, des fédérations agricoles, de consommateurs et des associations de protection de l’environnement, l’Alliance pour la Consigne demande aujourd'hui aux hommes politiques, dans une lettre, d’introduire enfin un système de consigne efficace. La promesse faite par les politiciens de tout le pays d'introduire la consigne sur les bouteilles et les canettes doit maintenant être tenue : « Tous les éléments pour l'introduction des consignes sont enfin sur la table, c'est maintenant aux gouvernements de joindre l'acte à la parole », peut-on lire dans la lettre.
Ce n'est pas la première fois que cet appel est lancé aux hommes politiques par la société civile et les autorités publiques. Selon un sondage réalisé par Testachats, deux tiers des consommateurs belges sont favorables à l'introduction de la consigne. Les organisations agricoles sont également favorables à ce système, car leurs ruminants tombent malades ou meurent lorsqu’ils ingèrent des morceaux de ces bouteilles et canettes qui sont jetés dans leurs champs.
Politique
C'est aux régions qu'il revient d'introduire les consignes. Mais jusqu'à présent, les ministres régionaux et les parlementaires sont restés sourds à l'appel de la société en faveur de la consigne. Six mois après les élections, l’Alliance pour la Consigne est donc profondément déçue. Les mesures actuelles contre les déchets sauvages ne fonctionnent pas. Pourtant les nouvelles Déclarations de politique Régionale, s'il y en a, ne mentionnent pas la consigne. Entre-temps, du fait des nouvelles règles européennes en matière d’emballage (Directive Plastique à Usage unique, règlement emballage) de plus en plus de pays de l'UE introduisent la consigne. L'Autriche, par exemple, a lancé son système en ce début 2025. La Belgique est donc à la traîne en Europe.
La lettre a été rédigée par l’Alliance pour la Consigne - une coalition de plus de 1 300 organisations en Belgique et aux Pays-Bas qui luttent pour l’introduction d’une consigne efficace sur les canettes et bouteilles en plastique. La lettre a été signée par plus de 70 organisations de toute la Belgique.
Zwerfinator : Toujours plus d'emballages de boissons dans les rues en Belgique
Cet article a été rédigé par Dirk Groot, le Zwerfinator, l'un des co-fondateurs de l'Alliance pour la Consigne.
Aux Pays-Bas, une diminution considérable des emballages de boissons jetés dans la nature a été constatée suite à l'extension de la consigne sur les canettes et bouteilles en plastique. Ainsi, la quantité totale de déchets sauvages a également diminué. Ce phénomène se fait toujours attendre en Belgique. Début août 2024, Zwerfinator a réitéré ses recherches qu'il avait menées en Belgique en 2022. Il a constaté 25 % d’emballages de boissons en plus qu’en 2022.
L'étude
En mai 2022, le Zwerfinator a mené une analyse en Belgique. Ses recherches se sont étendues sur 47,1 kilomètres sur deux zones réparties sur le territoire : Bruxelles, Anvers, Merksem, Verviers, Liège, Machelen et Fléron. Le Zwerfinator a écrit à ce sujet dans cet article (version néerlandaise). En août 2024, il a réitéré l'expérience pour voir l'évolution de la situation.
La recherche s'est déroulée de la même manière que Zwerfinator le fait depuis des années aux Pays-Bas. Depuis 2019, le Rijkswaterstaat (agence gouvernementale en charge de la gestion des eaux) inclut également tous les six mois les chiffres de ses études dans les rapports destinés au secrétaire d'État et à la Chambre des représentants (Tweede Kamer).
À la fin de cet article vous trouverez une représentation des itinéraires recherchés.
Plus d’emballages de boissons qu’en 2022
En 2022, 2398 boissons ont été retrouvés, en 2024, 2990. Cela signifie que 592 boissons en plus ont été retrouvé, une hausse de 25%. Cette hausse a été causée par une hausse des bouteilles en plastique (+45%) et des canettes (+20%). Les autres emballages de boisson (carton de boisson, poches de boisson et bouteilles en verre) a augmenté de 13%.
Aux Pays-Bas, les canettes et bouteilles en plastique jetées dans les déchets ont diminué de 79 % ces dernières années. Voir cet article et le rapport de recherche associé.
Comparaison avec les Pays-Bas
En 2022, Zwerfinator a trouvé en moyenne 51,2 emballages de boissons par kilomètre, contre 63,5 en 2024. Avant l'expansion de la consigne aux Pays-Bas, les chiffres étaient similaires à ceux de la Belgique. La dernière fois que cela s’est produit, c’était en février 2023 à Amsterdam, juste avant l’introduction de la consigne sur les canettes. Après cette introduction, une très forte diminution des canettes et bouteilles dans la nature peut être constatée aux Pays-Bas.
L'étude réalisée en Belgique a également trouvé 12,4 cups par kilomètre. Aux Pays-Bas, Zwerfinator a trouvé jusqu'à présent 10,2 tasses par kilomètre lors de ses recherches en 2024. Ce chiffre montre que la quantité des autres déchets (que les canettes et bouteilles en plastique) diffère peu entre les Pays-Bas et la Belgique. Une grande différence est que 179 grandes bouteilles en plastique ont été trouvées. Aux Pays-Bas, ces bouteilles sont rarement trouvés dans les déchets sauvages car elles sont consignées depuis des années.
Pour comparaison fidèle avec les Pays-Bas, des recherches supplémentaires sont bien sûr nécessaires. La principale différence que cette comparaison entre les deux pays démontre est finalement qu'il y a désormais bien moins d'emballages de boissons (canettes et bouteilles en plastique surtout) dans les rues aux Pays-Bas. Malgré toutes les bonnes intentions, les campagnes de sensibilisation, de nettoyage et les amendes, ce qui se passait aux Pays-Bas avant l'introduction de la consigne se produit également en Belgique : la quantité d'emballages de boissons dans les déchets sauvages ne diminue pas et - au contraire - ne fait qu'augmenter.
Poubelles publiques
Les médias néerlandais ont beaucoup écrit sur les problèmes liés aux poubelles ouvertes pour récupérer les emballages consignés. Il s'agit d'un phénomène qui se produit principalement dans certains quartiers animés des grandes villes et qui se produit peu ou pas dans le reste du pays. Là-bas, les poubelles se remplissent bien moins vite et la quantité totale de déchets sauvages a également diminué.
Avant l'introduction de la consigne sur les canettes, de nombreuses poubelles débordaient partout aux Pays-Bas, ce qui occasionnait également des déchets sauvages supplémentaires. Une grande partie du contenu de ces poubelles était constituée de canettes et de bouteilles en plastique. Selon l'analyse des poubelles publiques du Zwerfinator, la quantité de canettes et de bouteilles en plastique dans ces poubelles a également diminué de 80 %.
Lors d'une recherche menée en Belgique en 2024, Zwerfinator a constaté de nombreuses poubelles débordantes, qui, à leur tour créent également des déchets sauvages. En Belgique également, les services communaux ne peuvent pas traiter correctement et à temps les grandes quantités de déchets dans les poubelles et dans les rues.
Lors de la campagne « Opération Overload » de 2022, les Plastic Avengers ont identifié le problème des poubelles débordantes et ont rédigé un rapport contenant des recommandations pour adresser ce problème. La Chambre des représentants a chargé la secrétaire d'État de commencer à travailler sur ces recommandations. Le 20 septembre, la conférence Plastic Avengers discutera de la manière dont ce problème peut être résolu grâce à des emballages meilleurs et plus intelligents.
Pour conclure
Cette recherche porte sur les déchets sauvages et non sur la collecte des déchets. En Belgique, les déchets plastiques sont collectés d'une manière différente qu'aux Pays-Bas et cela semble très bien fonctionner. Les gens déposent des sacs bleus contenant des déchets plastiques devant leur porte et la municipalité les récupère. Cependant, ce système ne fait rien contre les déchets sauvages. Les déchets sont principalement causés par la consommation "on-the-go", c'est-à-dire des déchets qui ne sont pas mis dans une poubelle ou un sac bleu séparé à la maison, mais qui finissent dans la poubelle publique ou dans la rue. Et les sacs bleus n’empêchent pas les déchets sauvages et ne les nettoient pas. La consigne, elle, le fait.
Pourquoi la consigne doit faire partie de l'accord de coalition flamand
Alors que nous attendons toujours la formation du gouvernement flamand et l'accord de coalition, l’Alliance pour la Consigne résume les raisons pour lesquelles la consigne doit figurer dans l'accord de coalition flamand. Il est temps de s'attaquer efficacement aux déchets sauvages, un sujet qui est sur la table depuis si longtemps. En bref : il est temps d’introduire la consigne!
Qu'est-ce qui pousse la Flandre à introduire la consigne ?
Zuhal Demir (N-VA) a donné son feu vert à la mise en place d'un système de consigne en 2025.
Zuhal Demir a déclaré dès Septembre 2022 sur Tafel van Vier : “La consigne est en effet inévitable. Des décennies de sensibilisation, de sanctions et de projets de récompense n'ont pas donné le résultat escompté d'une Flandre propre. Il faut agir. Grâce à la consigne, la Flandre, à l'instar des pays d'Europe du Nord, peut réduire considérablement le nombre de canettes et de bouteilles dans la nature”.
Il est temps de mettre cette promesse noir sur blanc en intégrant la consigne dans l'accord de coalition.
Les autres partis de la coalition veulent introduire la consigne
Vooruit déclare dans son programme : “Nous lutterons contre les déchets sauvages. Nous introduirons un système de consigne simple pour les canettes, les bouteilles en plastique et les gobelets réutilisables. Cela permettra non seulement d'assurer un recyclage de qualité, mais aussi de lutter contre les déchets sauvages “. Le CD&V veut également la consigne : "Pour réutiliser les déchets d'emballages de boissons comme matière première et pour prévenir les déchets sauvages, nous introduirons sans tarder un système de consigne classique".
La décision politique a été prise
Mais il ne s'agit pas seulement d'une discussion de bar. Il s'agit d'une décision politique. C'est ce qu'indique le nouveau Lokaal Materialenplan 2023-2030 de l'OVAM. La décision a été prise à la suite des mauvais résultats du suivi des déchets, qui ont montré que l'industrie n'a pas réussi à réduire les déchets de 20 % entre 2015 et 2022.
Tout le monde dit “oui” à la consigne
C'est ce que l’Europe et la société civile soulignent :
La consigne est inévitable en Europe : L'Union européenne impose aux États membres de l'UE d'introduire la consigne sur les bouteilles en plastique et les canettes s'ils n'atteignent pas 90 % de collecte sélective de ces emballages d'ici à 2029. La consigne est le seul système qui permet d'atteindre cet objectif.
Les consommateurs aussi veulent la consigne : 2 consommateurs belges sur 3 sont favorables à la consigne : C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par Testachats. Ils préfèrent un système de consigne classique où les canettes et les bouteilles sont rapportées au magasin. Selon une large enquête menée auprès de 6 000 personnes, 9 Limbourgeois sur 10 sont favorables à l'introduction d'un système de consigne.
Plus de 1 300 partenaires disent “oui” à une consigne efficace : L’Alliance pour la Consigne compte plus de 1 300 partenaires qui travaillent ensemble à la mise en place d'un système de consigne efficace. Deux tiers des villes et communes flamandes sont membres de l’Alliance pour la Consigne et disent oui à un système de consigne efficace qui s'attaque réellement aux déchets sauvages. 205 Villes et Communes belges ont également appelé à l'introduction d'un système de consigne.
Les avantages de la consigne
La consigne permet de lutter efficacement contre les déchets sauvages
De nombreuses études et des mesures de terrain montrent l'effet de la consigne. La consigne peut réduire les déchets sauvages d'environ 33 %*. Dans d'autres pays, on constate également que la consigne contribue à réduire les déchets sauvages. Ainsi, aux Pays-Bas, l'introduction de la consigne sur les canettes a permis de réduire de 116 millions le nombre de ces canettes jetées dans la nature.
Mais les Pays-Bas ne sont pas le seul exemple : La Lettonie, la Slovaquie et le Danemark montrent tous de fortes diminutions des emballages consignés dans les déchets sauvages après l'introduction de la consigne.
La consigne pour un recyclage de meilleure qualité
Grâce à la consigne, il est possible de remettre en recycler en boucle fermée la quasi-totalité du plastique et de l'aluminium contenus dans les emballages de boissons. L'Allemagne en recycle 98 %. La Belgique, sans consigne, ne recycle que 65 % des bouteilles en plastique et canettes ; le reste est incinéré. Il n'est donc pas étonnant que plus de 80 % de la population soit favorable à la consigne.
La consigne comme tremplin vers le réemploi
La consigne est une étape nécessaire vers des produits réutilisables. Les emballages, car ils ont une valeur, sont retournés. Au lieu de les recycler, nous pouvons les réutiliser. C'est ce que nous faisons déjà avec les bouteilles de bière. Pour une économie réellement circulaire, nous avons besoin de la consigne.
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Pour notre alliance, la solution est claire : l'introduction d'un système de consigne en Belgique permet de lutter efficacement contre les déchets sauvages. La consigne doit donc faire partie de l'accord de coalition.
Les nouveaux gouvernements peuvent se mettre directement au travail en introduisant la consigne
Il y a tout juste une semaine, les trois régions se sont accordées - juste avant les élections - pour charger la Commission Interrégionale de l’Emballage (CIE) de préparer un plan d’exécution pour la consigne d’ici fin 2024. L’Alliance pour la Consigne salue cette décision qui permettrait d’endiguer jusqu’à 33% des déchets sauvages.
La consigne sauvée au pied du mur
Il était moins une pour la consigne ! Jusqu’au 6 juin, à seulement 3 jours des élections, la Flandre n’avait toujours pas donné son feu vert pour avancer avec la Wallonie et la région de Bruxelles-Capitale. Cela aurait été une inaction regrettable, compte tenu des promesses faites précédemment d'introduire la consigne. Sans accord, le risque était grand de devoir repartir à zéro sous les nouveaux gouvernements.
L’Alliance et ses 1300 membres saluent donc cette décision des trois régions. Elles ont donné le mandat à la Commission Interrégionale de l’Emballage (CIE) de préparer - d’ici fin 2024 - un plan pour l’introduction de la consigne sur les canettes et bouteilles en plastique. Cette autorité publique est notamment celle qui décide de mesures telles que l’expansion du sac bleu et de la collecte des emballages ménagers et industriels. Donner ce mandat, c’est “bétonner” la décision, et s’assurer que la consigne verra bien le jour en Belgique durant la prochaine législature.
Régine Florent, citoyenne pro-consigne
“Après des années de lutte publique, je salue cette décision importante pour la nature et le bien commun ! Nous devons maintenant nous assurer que le lobby de l'industrie n'entrave pas à nouveau l'introduction d'un système qui fonctionne bien et prévient les déchets sauvages. Les citoyens resteront vigilants !”
Chloé Schwizgebel, porte-parole de l’Alliance
“C’est une décision importante puisque cette la consigne n’est désormais plus une question politique mais il ne reste plus qu’à voir exactement comment le système sera introduit. Nous restons mobilisés pour soutenir une consigne accessible à tous.”
Prochaines étapes
Des discussions sont en cours en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie en vue de la formation de nouveaux gouvernements. Dans les accords de coalition qui seront conclus, nous attendons à ce que l’introduction d'un système de consigne robuste et inclusif soit prévue. Les ministres doivent prendre leurs responsabilités et confirmer leur approche en matière de litière.
Les discussions autour du futur système de consigne belge au sein de la CIE doivent se passer en toute transparence, en impliquant les parties prenantes concernées : Villes et Communes, organisations de consommateurs, de fermiers, environnementales et industrielles. Toutes ces parties ont été impliquées lors des projets pilotes flamands et des études wallonnes, et cela doit continuer.
Pour que ce nouveau système soit efficace contre les déchets sauvages, l’Alliance pour la Consigne préconise, a minima :
Un montant de consigne suffisamment élevé : au moins 0,20€ par emballage pour que l’emballage ait assez de valeur pour être rapporté correctement.
Un champ d’application clair : l’ensemble des canettes et bouteilles en plastique jusqu’à 1,5L avec peu ou pas d’exemption, pour que cela soit clair pour le consommateur.
Un “droit de remboursement” pour les consommateurs, afin qu’ils puissent facilement récupérer leur argent dans tous les points vendant des emballages consignés.
Des objectifs de collecte clairs pour mesurer le succès de cette consigne. Aux vues des ambitions belges, un taux de collecte de 95% pour les canettes et bouteilles semble raisonnable et atteignable. Ces objectifs devront s’accompagner d’un monitoring avant introduction et de sanctions en cas de non atteinte des taux de retour fixés.
Être un vrai système de responsabilité élargie des producteurs. C'est-à-dire qu’il doit suivre le principe du « pollueur-payeur » et être intégralement financé par l’industrie qui commercialise l’emballage. Il est exclu que le contribuable et les collectivités locales doivent payer la facture pour la mise en place du système de consigne.
Elections belges 2024 : Que pensent les partis de la consigne classique ?
Le 9 juin approche à grand pas et sonne un moment fort attendu : les élections en Belgique ! Nous avons examiné ce que les partis pensent d’un système de consigne classique. Avec ce système, les bouteilles et canettes en plastique sont rapportées au magasin et placées dans un distributeur automatique.
Wallonie
En Wallonie, la consigne classique est au programme des partis Ecolo, PS, PTB, Les Engagés et DéFi.
Ecolo, le parti de l'actuelle ministre de l'environnement Céline Tellier, est depuis longtemps favorable à un système classique et a insisté à de nombreuses reprises sur la nécessité d'une reprise physique en magasin. En juillet 2023, la ministre a fait passer une note d'orientation en faveur d'un système manuel au sein de son gouvernement.
Leur programme indique : "Nous souhaitons opérationnaliser la consigne sur les canettes et les bouteilles en plastique dès 2025 à l’échelle du territoire belge."
PS : le parti souhaite “Mettre en œuvre, en collaboration avec les autres régions, un système de consigne manuel pour les canettes et les bouteilles en plastique à usage unique”
PTB : Le parti indique dans son programme: “Nous mettrons en place un système équitable de consigne, qui responsabilise les producteurs d’emballage et d’articles sans rendre la vie plus compliquée aux ménages". En mai 2023, Jori Dupont, député en commission de l’environnement wallonne soulignait les forts risques de la consigne numérique concernant la fraude et le respect de la vie privée.
Les Engagés : Dans leur programme, les Engagés (parti social-chrétien) indiquent clairement: "Nous voulons : Instaurer une consigne physique sur les canettes et bouteilles en plastique". Le parti est d'ailleurs à l'origine d'une proposition de décret pour l'introduction d'une consigne, déposée au parlement wallon en juin 2020.
DéFi souhaite “Instaurer un système de consigne pour les canettes et les bouteilles en plastique, élaboré sur base d’un plan coordonné, en collaboration avec le niveau fédéral, l’ensemble des entités fédérées et des pouvoirs locaux.”
Marie Nagy (députée bruxelloise et conseillère communale à la Ville de Bruxelles) indiquait d’ailleurs en février 2023 “Nous voulons être logiques autant qu’écologiques, il apparaît que le système de consigne classique permettrait de diminuer les déchets sauvages et les canettes et bouteilles qui jonchent nos rues”.
La Flandre
Le gouvernement flamand ne s'est toujours pas prononcé sur un système de consigne, c'est pourquoi il est important que les partis continuent à évoquer ce sujet. En Flandre, on retrouve une consigne classique dans les programmes des partis de Groen, du Parti Travailliste (PvdA), des Chrétiens-Démocrates & Flamands (CD&V) et du Vooruit.
Groen : Groen veut moins de déchets dans la nature et dans notre environnement, car cela pose un problème majeur pour la nature, pour les animaux et pour notre propre santé. Par exemple, les microplastiques sont très nocifs pour les animaux marins et finissent par se retrouver dans notre chaîne alimentaire et dans notre sang. Les déchets dans les rues et dans la nature constituent un aspect visible de ce problème.
« C'est pourquoi nous faire porter leurs responsabilités à l'industrie de l'emballage pour les coûts liés au nettoyage des déchets sauvages et introduirons enfin la consigne sur les canettes et les bouteilles ».
CD&V : « Pour réutiliser les déchets d'emballages de boissons comme matière première et éviter les déchets, nous introduirons immédiatement un système de consigne classique ».
PvdA souhaite réduire l'impact négatif des emballages sur l'environnement. Le parti a appelé les communes à rejoindre notre Alliance, par exemple dans cet appel au conseil communal de Heist-op-den-Berg. Dans son programme, PvdA déclare. "Nous interdirons les matériaux d'emballage inutiles, introduirons la consigne sur les canettes et les bouteilles et garantirons l'utilisation de produits biodégradables pour les emballages. Ces normes s'appliqueront à tous les produits commercialisés en Belgique".
Vooruit : Durant toute cette législature, le parti a préconisé l'introduction d'un système de consigne classique au sein de la commission de l'environnement du Parlement flamand.
Ce n’est donc pas une surprise que Vooruit affirme dans son programme : « Nous lutterons contre les déchets sauvages. Nous introduirons un système de consigne simple pour les canettes, les bouteilles en plastique et les gobelets réutilisables. De cette manière, nous garantirons non seulement un recyclage de haute qualité, mais nous lutterons également contre les déchets sauvages".
En Région de Bruxelles-Capitale, les positions des partis rejoignent celles de la Flandre et de la Wallonie. Ainsi, la consigne classique est au programme des partis Ecolo, Les Engagés, PS, PTB, DéFi, Groen, PvdA, CD&V et Vooruit.
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