Les ministres Coppieters et Brouns seront-ils responsables d’un système de consigne belge fait sur mesure pour les supermarchés ou d’un système efficace ?

[Communiqué de presse, le vendredi 25/04/2025]

C’est un fait : la Belgique devra, comme l’ensemble des pays européens, introduire une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique d’ici 2029. Un grand pas en avant selon l’Alliance pour la Consigne mais la proposition de système belge actuelle n’est pour le moment pas satisfaisante. L’Alliance pour la Consigne explique pourquoi.

La consigne enfin reconnue comme inévitable

L’Alliance pour la Consigne se réjouit de voir que la Commission Interrégionale de l’Emballage (CIE), qui assure une “politique emballage uniforme en Belgique au nom des régions, confirme qu“il est absolument certain [que la Belgique] devra introduire une consigne”. Le ministre flamand Jo Brouns indiquait de même en janvier dernier : l’atteinte des objectifs de collecte sélective européens, est “impossible sans consigne”. Après des années de projets pilotes et d’études, il est grand temps de passer à l’action. 

Du “sur mesure” pour les supermarchés

Mais là où le bât blesse selon l’Alliance pour la Consigne, c’est dans la proposition de système, formulée dans un “schéma directeur” par la CIE et présentée récemment aux gouvernements régionaux. Une proposition de système hybride qui n’existe nulle part ailleurs. Un “compromis à la belge” qui serait extrêmement complexe, sans doute inefficace et qui ne plairait à personne. En tout cas, pas aux consommateurs, qui se retrouveraient face à un système compliqué : obligation d’avoir un smartphone, devoir scanner des codes uniques via celui-ci. Ou bien rapporter en magasin - mais pas dans tous, uniquement les petites structures - ou dans des poubelles publiques - mais pas partout. Compliqué donc. Pas non plus aux producteurs de boissons, qui devraient payer pour un double système. Et certainement pas aux petits commerces du coin, aux restaurateurs ou aux Villes et Communes, sur qui pèserait  la charge de la collecte. Une charge que l’Union des Villes et des Communes et son équivalent flamand, la VVSG, rejettent catégoriquement depuis des années. 

Les seuls gagnants de cette proposition seraient les plus grands commerces qui n’auraient aucune responsabilité à jouer dans le système et pas besoin de collecter les emballages. Et cela, alors même que l’Europe rend leur participation obligatoire dans la collecte des emballages consignés. Ils sont de plus des points de retour logiques puisque c’est là que les consommateurs vont pour acheter leurs emballages.

Sans parler du fait que la complexité de ce système risquerait de le faire manquer son but premier : réduire les déchets sauvages. Car oui, le plus gros risque d’un système aussi alambiqué, c’est qu’il ne fonctionnerait tout simplement pas. Bien dommage quand on sait que chez nos voisins, la consigne  réduit de 80% la présence des emballages de boissons dans les déchets sauvages.

Une décision qui ne peut être prise à huis clos

Selon l’Alliance pour la Consigne, les  projets pilotes et études qu’on a pris le temps de réaliser durant la précédente législature prouvent que les systèmes numériques ne seraient pas plus efficaces que la consigne présente chez nos voisins, mais bien plus complexes. 

Selon Chloé Schwizgebel, porte-parole de l’Alliance pour la Consigne “Les cabinets des ministres Coppieters et Brouns doivent assurer l’introduction sous leur mandat d’un système de consigne inclusif et efficace. Ce que l’on voit pour le moment, c’est un système fait sur mesure pour les supermarchés et qui ignore les demandes de la société civile ainsi que celles des Villes et des Communes”. C’est bien pour cela que l’Alliance a récemment demandé ouvertement à ce que la société civile soit impliquée dans l’élaboration de la nouvelle politique emballage, consigne y compris. Pour que leurs propositions concrètes et intérêts soient pris en compte et éviter un système qui ne satisfait que les retailers. 

L’Alliance pour la Consigne demande donc instamment aux ministres de l’environnement Yves Coppieters, Jo Brouns et au ministre bruxellois Alain Maron d’arrêter de tenter de réinventer la roue, et de défendre l’intérêt public. En introduisant un système qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années chez nos voisins. Un système parfaitement compatible avec leurs systèmes de collecte sélective. Faute de quoi, ils seront responsables de l’introduction d’un système à la charge des petits entrepreneurs et les autorités locales, prêt à porter des grands supermarchés. 

[FIN]


Concernant l’Alliance pour la Consigne

Depuis 2018, l’Alliance pour la Consigne regroupe des centaines d’organisations environnementales, de fédérations agricoles, d’associations de consommateurs, de Villes et de Communes pour demander aux décideurs politiques belges et néerlandais d’introduire une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique. 

Contact Presse : Chloé Schwizgebel, porte-parole

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La société civile ne peut être ignorée dans la révision de l’accord belge sur les emballages

Les citoyens belges aident l'industrie à recycler plus de 50 kg d'emballages par an. Presque 99 000 volontaires se sont mobilisés il y a quelques jours lors du Grand Nettoyage pour nettoyer la Wallonie.  Pourtant, ils n'ont pas leur mot à dire sur la manière dont la gestion des emballages sera façonnée dans les années à venir. La société civile demande au ministre Brouns et à la Commission interrégionale de l'emballage de ne pas ignorer leur expertise lors de la révision de la législation belge sur les emballages.

Les Belges sont les champions du tri. C’est ce que l’industrie vante depuis des années. L’éco-organisme de gestion des emballages Fost Plus rapporte qu’en 2023, chaque belge a permis le recyclage de plus de 50 kg d’emballages : 15,5 kg de papier et carton, 28,5 kg de verre et 17,7 kg d’emballages PMC. Ce formidable effort des citoyens montre qu'ils jouent un rôle important dans la gestion durable des emballages. Malgré cela, la société civile - associations de consommateurs, organisations environnementales et sociales ainsi que les fédérations représentatives - est injustement tenue à l’écart des politiques de gestion des emballages. 

La Belgique doit effectuer des changements radicaux pour se conformer au nouveau règlement européen sur les emballages et les déchets d'emballages (PPWR). Des objectifs de prévention et de réemploi doivent être fixés, la consigne doit être introduite, entre autres. L'implication des citoyens - qui jouent un rôle crucial pour l’atteinte de ces objectifs - est nécessaire à l’atteinte de ces objectifs. Et l’heure tourne. Car les nouvelles règles européennes commencent à être d’application dès août 2026. 

La révision de l'accord sur les emballages doit se faire avec la société civile

Depuis 1994, la gestion des emballages est coordonnée par un “Accord de Coopération Interrégional” (ACI). Les trois régions - ministères de l’environnement et administrations compétentes - doivent s’accorder pour la révision de cet accord, afin que la réglementation des emballages soit gérée uniformément sur toute la Belgique. 

À ce jour, la société civile est toujours tenue à l’écart de la révision de cet accord. Elle n’est ni informée, ni consultée. C’est pour cela qu’une coalition d’organisations - parmi lesquelles Testachats, Canopea, l’Alliance pour la Consigne ou encore ConsomAction - a envoyé une lettre aux instances en charge de la révision de cet accord emballages : ministres de l’environnement wallons et flamands et Commission Interrégionale de l’Emballage. Dans cette lettre, les signataires demandent à ce que leur voix compte, au même titre que celle de l’industrie. Ils demandent à ce que leur expertise soit entendue au même titre que celle de l’industrie et des autorités publiques qui sont, elles, impliquées.

Chloé Schwizgebel, coordinatrice projets emballages : “Cet accord interrégional ne peut être révisé sans consultation de la société civile. Comme les acteurs de l'industrie, nous disposons d'une grande connaissance du dossier et défendons des intérêts importants. Sans transparence et sans un processus décisionnel équilibré, il existe un risque réel que la révision de l'accord sur les emballages soit taillée sur mesure pour l'industrie”.

[Fin du communiqué]

Alliance pour la Consigne, Bond Beter Leefmilieu,  Canopea, City to Ocean, ConsomAction, Gents MilieuFront, Grootouder voor het Klimaat, Fair Resource Foundation, Herwin, Natuurpunt, Testachats

Contact presse : pers@statiegeldalliantie.org

Plus de 70 organisations demandent l'introduction de la consigne

Malgré les engagements pris précédemment en faveur de l'introduction de la consigne sur les canettes et bouteilles en plastique, le système se fait attendre. Les gouvernements continuent de repousser la question. Aujourd'hui, 72 organisations demandent par lettre aux responsables politiques belges d'introduire un système de consigne efficace. Cette démarche fait suite au souhait des consommateurs belges, qui se prononcent à une majorité de deux tiers en faveur de l'introduction d'une consigne. 

Dans toute la Belgique, les canettes et bouteilles en plastique sont toujours vendues sans consigne. Ainsi, de nombreuses bouteilles et canettes finissent dans la nature ou dans la rue. Ces emballages polluent notre environnement. C'est pourquoi plusieurs partis politiques, tels que Les Engagés - le parti de l'actuel ministre de l'environnement Yves Coppieters, ont promis la consigne à leurs électeurs. Sa prédécesseur, Céline Tellier (Ecolo), indiquait en mars dernier que c’était la dernière ligne droite avant l’introduction du système. Le gouvernement wallon avait validé son introduction avant les élections au niveau national. Mais en ce début 2025, l'introduction de la consigne se fait attendre. 

Lettre 

Au nom de 72 organisations, dont des Villes et Communes, des fédérations agricoles, de consommateurs et des associations de protection de l’environnement, l’Alliance pour la Consigne demande aujourd'hui aux hommes politiques, dans une lettre, d’introduire enfin un système de consigne efficace. La promesse faite par les politiciens de tout le pays d'introduire la consigne sur les bouteilles et les canettes doit maintenant être tenue : « Tous les éléments pour l'introduction des consignes sont enfin sur la table, c'est maintenant aux gouvernements de joindre l'acte à la parole », peut-on lire dans la lettre.

Ce n'est pas la première fois que cet appel est lancé aux hommes politiques par la société civile et les autorités publiques. Selon un sondage réalisé par Testachats, deux tiers des consommateurs belges sont favorables à l'introduction de la consigne. Les organisations agricoles sont également favorables à ce système, car leurs ruminants tombent malades ou meurent lorsqu’ils ingèrent des morceaux de ces bouteilles et canettes qui sont jetés dans leurs champs.

Politique

C'est aux régions qu'il revient d'introduire les consignes. Mais jusqu'à présent, les ministres régionaux et les parlementaires sont restés sourds à l'appel de la société en faveur de la consigne. Six mois après les élections, l’Alliance pour la Consigne est donc profondément déçue. Les mesures actuelles contre les déchets sauvages ne fonctionnent pas. Pourtant les nouvelles Déclarations de politique Régionale, s'il y en a, ne mentionnent pas la consigne. Entre-temps, du fait des nouvelles règles européennes en matière d’emballage (Directive Plastique à Usage unique, règlement emballage) de plus en plus de pays de l'UE introduisent la consigne. L'Autriche, par exemple, a lancé son système en ce début 2025. La Belgique est donc à la traîne en Europe. 


La lettre a été rédigée par l’Alliance pour la Consigne - une coalition de plus de 1 300 organisations en Belgique et aux Pays-Bas qui luttent pour l’introduction d’une consigne efficace sur les canettes et bouteilles en plastique. La lettre a été signée par plus de 70 organisations de toute la Belgique.

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Chloé Schwizgebel, porte-parole de l’Alliance pour la Consigne
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Zwerfinator : Toujours plus d'emballages de boissons dans les rues en Belgique

Cet article a été rédigé par Dirk Groot, le Zwerfinator, l'un des co-fondateurs de l'Alliance pour la Consigne.

Aux Pays-Bas, une diminution considérable des emballages de boissons jetés dans la nature a été constatée suite à l'extension de la consigne sur les canettes et bouteilles en plastique. Ainsi, la quantité totale de déchets sauvages a également diminué. Ce phénomène se fait toujours attendre en Belgique. Début août 2024, Zwerfinator a réitéré ses recherches qu'il avait menées en Belgique en 2022. Il a constaté 25 % d’emballages de boissons en plus qu’en 2022.

L'étude

En mai 2022, le Zwerfinator a mené une analyse en Belgique. Ses recherches se sont étendues sur 47,1 kilomètres sur deux zones réparties sur le territoire : Bruxelles, Anvers, Merksem, Verviers, Liège, Machelen et Fléron. Le Zwerfinator a écrit à ce sujet dans cet article (version néerlandaise). En août 2024, il a réitéré l'expérience pour voir l'évolution de la situation.

La recherche s'est déroulée de la même manière que Zwerfinator le fait depuis des années aux Pays-Bas. Depuis 2019, le Rijkswaterstaat (agence gouvernementale en charge de la gestion des eaux) inclut également tous les six mois les chiffres de ses études dans les rapports destinés au secrétaire d'État et à la Chambre des représentants (Tweede Kamer).

À la fin de cet article vous trouverez une représentation des itinéraires recherchés.

Plus d’emballages de boissons qu’en 2022

En 2022, 2398 boissons ont été retrouvés, en 2024, 2990. Cela signifie que 592 boissons en plus ont été retrouvé, une hausse de 25%. Cette hausse a été causée par une hausse des bouteilles en plastique (+45%) et des canettes (+20%). Les autres emballages de boisson (carton de boisson, poches de boisson et bouteilles en verre) a augmenté de 13%. 

Aux Pays-Bas, les canettes et bouteilles en plastique jetées dans les déchets ont diminué de 79 % ces dernières années. Voir cet article et le rapport de recherche associé.

Comparaison avec les Pays-Bas

En 2022, Zwerfinator a trouvé en moyenne 51,2 emballages de boissons par kilomètre, contre 63,5 en 2024. Avant l'expansion de la consigne aux Pays-Bas, les chiffres étaient similaires à ceux de la Belgique. La dernière fois que cela s’est produit, c’était en février 2023 à Amsterdam, juste avant l’introduction de la consigne sur les canettes. Après cette introduction, une très forte diminution des canettes et bouteilles dans la nature peut être constatée aux Pays-Bas.

L'étude réalisée en Belgique a également trouvé 12,4 cups par kilomètre. Aux Pays-Bas, Zwerfinator a trouvé jusqu'à présent 10,2 tasses par kilomètre lors de ses recherches en 2024. Ce chiffre montre que la quantité des autres déchets (que les canettes et bouteilles en plastique) diffère peu entre les Pays-Bas et la Belgique. Une grande différence est que 179 grandes bouteilles en plastique ont été trouvées. Aux Pays-Bas, ces bouteilles sont rarement trouvés dans les déchets sauvages car elles sont consignées depuis des années. 

Pour comparaison fidèle avec les Pays-Bas, des recherches supplémentaires sont bien sûr nécessaires. La principale différence que cette comparaison entre les deux pays démontre est finalement qu'il y a désormais bien moins d'emballages de boissons (canettes et bouteilles en plastique surtout) dans les rues aux Pays-Bas. Malgré toutes les bonnes intentions, les campagnes de sensibilisation, de nettoyage et les amendes, ce qui se passait aux Pays-Bas avant l'introduction de la consigne se produit également en Belgique : la quantité d'emballages de boissons dans les déchets sauvages ne diminue pas et - au contraire - ne fait qu'augmenter.

Poubelles publiques

Les médias néerlandais ont beaucoup écrit sur les problèmes liés aux poubelles ouvertes pour récupérer les emballages consignés. Il s'agit d'un phénomène qui se produit principalement dans certains quartiers animés des grandes villes et qui se produit peu ou pas dans le reste du pays. Là-bas, les poubelles se remplissent bien moins vite et la quantité totale de déchets sauvages a également diminué.

Avant l'introduction de la consigne sur les canettes, de nombreuses poubelles débordaient partout aux Pays-Bas, ce qui occasionnait également des déchets sauvages supplémentaires. Une grande partie du contenu de ces poubelles était constituée de canettes et de bouteilles en plastique. Selon l'analyse des poubelles publiques du Zwerfinator, la quantité de canettes et de bouteilles en plastique dans ces poubelles a également diminué de 80 %. 

Lors d'une recherche menée en Belgique en 2024, Zwerfinator a constaté de nombreuses poubelles débordantes, qui, à leur tour créent également des déchets sauvages. En Belgique également, les services communaux ne peuvent pas traiter correctement et à temps les grandes quantités de déchets dans les poubelles et dans les rues.

Lors de la campagne « Opération Overload » de 2022, les Plastic Avengers ont identifié le problème des poubelles débordantes et ont rédigé un rapport contenant des recommandations pour adresser ce problème. La Chambre des représentants a chargé la secrétaire d'État de commencer à travailler sur ces recommandations. Le 20 septembre, la conférence Plastic Avengers discutera de la manière dont ce problème peut être résolu grâce à des emballages meilleurs et plus intelligents.

Pour conclure

Cette recherche porte sur les déchets sauvages et non sur la collecte des déchets. En Belgique, les déchets plastiques sont collectés d'une manière différente qu'aux Pays-Bas et cela semble très bien fonctionner. Les gens déposent des sacs bleus contenant des déchets plastiques devant leur porte et la municipalité les récupère. Cependant, ce système ne fait rien contre les déchets sauvages. Les déchets sont principalement causés par la consommation "on-the-go", c'est-à-dire des déchets qui ne sont pas mis dans une poubelle ou un sac bleu séparé à la maison, mais qui finissent dans la poubelle publique ou dans la rue. Et les sacs bleus n’empêchent pas les déchets sauvages et ne les nettoient pas. La consigne, elle, le fait.

[Communiqué] La Wallonie dit “Yes We Can” à la consigne

L’Alliance pour la Consigne salue la décision du gouvernement wallon qui prend enfin les choses en main pour réduire les déchets sauvages en donnant le feu vert à l'introduction d'une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique dans l'ensemble du pays.

La Wallonie prend les devants dans la lutte contre les déchets sauvages

Ce jeudi 24 avril, le gouvernement wallon a donné son feu vert à l’introduction d’une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique pour l’ensemble de la Belgique. Un mandat fort attendu, par lequel le gouvernement wallon tient ses promesses prises dans la Déclaration de Politique Régionale d’introduire une consigne pour réduire les déchets sauvages. Nous saluons cette prise de position fort attendue par tous. 

Le gouvernement wallon écoute enfin les demandes de milliers de citoyens et de centaines d’organisations qui réclament la consigne depuis des années pour empêcher que les canettes et bouteilles ne finissent dans nos rues et nos champs.
Nous espérons que Bruxelles et la Flandre en feront autant pour que le système puisse voir le jour dans toute la Belgique.”

Chloé Schwizgebel, porte-parole de l’Alliance pour la Consigne 

Le bon sens a enfin parlé ! Les “pigeons ramasseurs” et les agriculteurs saluent la décision du gouvernement wallon !

Régine Florent, citoyenne militante

Essai marqué par la Wallonie, à transformer par la Flandre et Bruxelles

Cette prise de décision est inédite, mais doit être confirmée par les deux autres régions afin de décider des modalités pratiques du système au niveau interrégional. Pour que la consigne voit bien le jour d’ici fin 2025 dans l’ensemble de la Belgique. 

Compte tenu des multiples sorties de la Ministre de l’environnement flamande Zuhal Demir promettant la consigne d’ici fin 2025, et de la prise de position récente du Ministre de l’environnement bruxellois Alain Maron en faveur d’une consigne classique, cela ne devrait  être qu’une formalité.

Une décision qui arrive après six années de campagnes, de pétitions, de lettres ouvertes, de mobilisations citoyennes et d’auditions parlementaires pour l’Alliance et ses membres. Nous avons tous assez attendu, subissant durant tout ce temps les conséquences de ces canettes et bouteilles qui polluent nos rues, envahissent nos champs et tuent nos ruminants. 

L’Alliance pour la Consigne et ses 1300 membres - dont plus de 62% des Villes et Communes Belges, d’organisation de consommateurs, agricoles et environnementales - demandent donc instamment aux gouvernements bruxellois et flamands de répondre à l’appel wallon pour qu’une consigne efficace et accessible à tous soit introduite. Sans plus attendre.

Contact presse : Chloé Schwizgebel,
Porte-parole de l'Alliance pour la Consigne,
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La Roumanie introduit une consigne sur les bouteilles et les canettes

Bonne nouvelle : la Roumanie introduit une consigne sur les bouteilles et les canettes à partir d'aujourd'hui, 30 novembre. La Roumanie devient ainsi le quatorzième pays d'Europe à introduire une consigne. 

Les consommateurs reçoivent désormais 0,50 leu roumain (environ 0,10 €) pour chaque emballage vide qu'ils rapportent. Cela concerne les bouteilles en plastique et les canettes, ainsi que les bouteilles de bière, de vin et de spiritueux. Le retour peut se faire via des machines distributeurs automatiques en magasin, mais aussi manuellement en rapportant les bouteilles et les canettes à la caisse du magasin. 

En début de semaine, le premier centre de collecte régional a été ouvert en Roumanie pour trier et recycler toutes les bouteilles et canettes. RetuRO Sistem Garanție Returnare SA, l’organisation responsable du système de consigne, prévoit d'ouvrir 16 autres centres similaires, chacun contribuant à transformer la Roumanie en un pays plus vert. 

Les déchets ont longtemps été un problème en Roumanie pour lequel il ne semblait pas y avoir de solution. Avec l’introduction de la consigne, chaque bouteille ou canette rapportée est un pas vers une Roumanie plus propre.

Les Villes et Communes ne veulent pas d’un système de consigne dans l’espace public

Les collectivités locales ne veulent pas que le retour des emballages consignés se fasse par le biais de poubelles publiques. Selon le VVSG (Villes et Communes flamandes), ce système de consigne numérique n'a pas fait la preuve de son utilité. Les communes craignent également de devoir supporter une partie des coûts. Le VVSG en a informé la ministre flamande de l'Environnement, Zuhal Demir.

En 2015, l'Agence publique des déchets de Flandre (OVAM) a réalisé une étude approfondie sur les effets d'un système de consigne classique en Flandre, c'est-à-dire un système où la collecte passe par les supermarchés. L'itinéraire actuel, privilégié par l'industrie, ne passe pas par les magasins, mais par les espaces publics. Ce n'est pas encore suffisamment clair, le système de consigne numérique n'a pas été suffisamment testé et son impact économique, financier, social et environnemental n'a pas été suffisamment évalué.

L'objectif principal d'un système de consigne est de réduire le nombre de contenants de boissons jetés dans les poubelles. Selon le VVSG, les projets pilotes en cours sont insuffisants pour prendre une décision sur l'introduction de ce système numérique. L'une des principales préoccupations des autorités locales est la proposition de faire passer le retour des consignes par le domaine public. D'après les recherches menées par le secteur, il est inévitable que les coûts cachés finissent par retomber sur les collectivités locales, a déclaré Wim Dries, président du VVSG.

VVSG s'oppose à tout scénario dans lequel la reprise des emballages de boissons se fait par le biais de poubelles publiques ou de machines de reprise dans le domaine public et où les pouvoirs locaux devraient jouer un rôle dans la distribution du home-scanner. L'industrie devrait être entièrement responsable de l'introduction d'un système de consigne.

Dans tout système de consigne, les supermarchés devraient avoir un rôle à jouer en termes de reprise. Nous constatons que le scénario dans lequel la collecte via le sac PMC à domicile est combinée à la collecte via les supermarchés n'est pas exploré aujourd'hui", déclare Paul Macken, président d'Interafval, VVSG souligne qu'il y a encore un certain nombre de questions fondamentales dans le système de consigne numérique pour lesquelles il y a trop peu de réponses aujourd'hui. Il s'agit notamment de l'inclusion numérique, de la résistance à la fraude et de la protection de la vie privée. Ces questions doivent être résolues à court terme.

Le VVSG demande au Gouvernement flamand de respecter le calendrier qu'il s'est imposé, à savoir l'introduction d'un système de consigne en 2025. Ce système de consigne devrait avoir un impact efficace sur les déchets sauvages tout en permettant une meilleure collecte des emballages de boissons. L'industrie de l'emballage et le secteur de la distribution devraient en être pleinement responsables.  

VSSG 16-11-2023 Loes Weemaels - Chargée de projet déchets d'emballage VVSG

55 Villes et Communes exhortent les ministres à mettre en place un système de consigne accessible à tous

Aujourd'hui, les trois ministres de l'environnement régionaux - Zuhal Demir, Céline Tellier et Alain Maron - reçoivent une lettre commune envoyée par les bourgmestres de 55 Villes et Communes belges dans laquelle ils expriment leur soutien à un système de consigne efficace. Ils expriment leurs craintes quant à la charge qui leur serait imposée avec une consigne numérique. Une charge qu’elles refusent de porter. 

Les trois régions ont indiqué qu'elles souhaitaient introduire un système de consigne en 2025. Alors que la Wallonie et Bruxelles privilégient un système de consigne classique avec retour en magasin, le gouvernement flamand teste cette année un système de consigne numérique alternative avec une application. Les premiers tests de ce système suscitent de sérieux doutes de la population.

Les bourgmestres se mobilisent pour leurs citoyens

Les 55 Villes et Communes rappellent aux ministres que le système numérique n'est pas accessible à tous les citoyens. Par exemple, de nombreux citoyens n'ont pas d'accès à internet, pas de smartphone ou de compte bancaire. Les enfants, les touristes, les personnes avec un handicap etc. ne peuvent pas participer facilement à un tel système. Cette situation est inacceptable pour les bourgmestres.

Le système numérique fait peser une grande partie de la responsabilité sur les autorités locales. Elles devront installer des milliers de poubelles publiques supplémentaires dont elles devront organiser la collecte. Les Villes et Communes seraient également utilisées pour distribuer et gérer des "home scanners" pour les citoyens qui ne sont pas à l'aise avec des smartphones et des applications mobiles. En réalité, ce sont les fabricants et les supermarchés - qui produisent et vendent les emballages - qui devraient être responsables de leur collecte. C'est le principe du "pollueur-payeur". Avec la consigne numérique, les supermarchés se déchargent de cette charge et la reportent sur les collectivités locales.  

"Nous préconisons un système classique et simple où chacun rapporte ses emballages vides en magasin pour récupérer sa consigne”

Les Villes et Communes restent avant tout positives et soutiennent l'introduction de la consigne d'ici 2025. Elles le font d’ailleurs depuis des années en tant que membres de l’Alliance pour la Consigne. Elles veulent avant tout garantir que tout le monde puisse participer au système et que cela apporte des solutions au problème des déchets sauvages. Mais ce système ne peut pas, une fois de plus, être leur responsabilité.

Cette lettre est soutenue par les Villes et Communes signataires suivantes : 

Affligem, Anderlecht, Asse, Awans, Baelen, Bastogne, Bekkevoort, Bouillon, Bredene, Büllingen, Bütgenbach, Ciney, Court-Saint-Etienne, Couvin, Diksmuide, Écaussinnes, Essen, Frasnes-Les-Anvaing, Geraardsbergen, Gouvy, Grâce-Hollogne, Haacht, Halen, Hamont-Achel, Hannut, Hechtel-Eksel, Ingelmunster, Jette, Kinrooi, Lebbeke, Lendelede, Leuze-en-Hainaut, Liedekerke, Lierde, Lo-Reninge, Lochristi, Merchtem, Mettet, Mont-Saint-Guibert, Mouscron, Olne, Oostkamp, Oostrozebeke, Retie, Roeselare, Ruiselede, Sprimont, Ternat, Tielt-Winge, Trois-Ponts, Walhain, Wichelen, Wortegem-Petegem, Zelzate, Zoutleeuw

[Fin du communiqué de presse]

Contact presse - Chloé Schwizgebel
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Notre lettre

La décision de la Wallonie en faveur de la consigne en 2025 donne des ailes à la campagne de l’Alliance pour la Consigne

Afin de réduire les déchets et de rendre les emballages de boissons plus durables, les trois régions souhaitent introduire une consigne en 2025 au plus tard. La Wallonie a franchi aujourd'hui une étape importante vers l'introduction de cette consigne en décidant que les consommateurs devront pouvoir rapporter leurs bouteilles en plastique et les canettes en magasin et ainsi se faire rembourser.

L’Alliance pour la Consigne soutient cette décision, qui permettra à l'ensemble de la population belge de lutter contre les déchets sauvages. Cela en donnant une valeur à l’emballage et en permettant aux consommateurs de rapporter leurs emballages vides en magasin. L'Alliance invite tous les hommes politiques ainsi que les entreprises belges à travailler de manière constructive à l'introduction de la consigne dans l’ensemble de la Belgique. 

L’Alliance pour la Consigne plaide en faveur de la consigne depuis des années

De la côte flamande au plus petit village de Wallonie en passant par les rues de Bruxelles, tout le monde en a marre des déchets sauvages. Plus de 80% des belges souhaitent l’introduction d’une consigne. Même l’industrie - Fost Plus, Comeos et Fevia -, longtemps fortement opposés à la consigne, soutient désormais son introduction pour 2025. L'Alliance pour la Consigne grandit de jour en jour et compte aujourd'hui plus de 1 300 partenaires avec une demande simple : introduire une consigne sur les canettes et les bouteilles en 2025 et nettoyer notre pays. 

Vers une consigne nationale en 2025

La Wallonie affirme sa préférence vers un système de consigne ‘classique’, similaire à celui qui marche bien dans les autres pays Européens, où les consommateurs peuvent rapporter leur emballage vide en magasin pour y récupérer leur consigne. La Flandre et la Région de Bruxelles-Capitale avaient déjà annoncé vouloir un système national. 

Les regards se tournent maintenant vers la Flandre. La ministre flamande Zuhal Demir a décidé en décembre 2022 d’introduire une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique dans la région en 2025. La  région flamande réalise actuellement des projets pilotes pour savoir de quel type de consigne il s'agira : la consigne que nous avons déjà sur les bouteilles de bière avec laquelle les consommateurs récupèrent leur consigne en magasin, ou l’alternative numérique proposée par l’industrie. Une décision finale de la ministre Zuhal Demir est attendue d’ici fin 2023. L’Alliance pour la Consigne espère que tous les gouvernements diront alors “Yes We Can !” à une consigne belge efficace et accessible à tous pour 2025. 

L’Alliance pour la Consigne restera mobilisée jusqu’au bout

Comme elle l’a fait jusqu’aux succès de l’introduction d’une consigne sur les canettes et petites bouteilles aux Pays-Bas, l'Alliance pour la Consigne compte bien continuer à soutenir l’introduction d’une consigne belge jusqu’au bout. Pour cela, cette dernière lance également une nouvelle campagne cet été : des cartes postales sur la consigne, adressées aux ministres et députés.

Mais ces cartes postales ne sont que le coup d'envoi d'une nouvelle campagne de l’Alliance pour la Consigne. De nouvelles mobilisations suivront à grande échelle les prochains mois avec un nombre toujours grandissant de partenaires. "Nous continuerons à faire campagne jusqu'à ce que la dernière canette et la dernière bouteille soient rapportées", a-t-elle déclaré.

Contact Alliance pour la Consigne

Chloé Schwizgebel
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