L’Alliance pour la Consigne se réjouit que la ministre flamande de l'environnement, Zuhal Demir (N-VA) confirme, suite à la publication des nouveaux chiffres des déchets sauvages par l’Ovam, que la consigne sur les canettes et les bouteilles en PET est "incontournable".
En 2021, plus de 18 millions de kilos de déchets sauvages ont encore dû être nettoyés en Flandre, selon les chiffres de l’Ovam. Le secteur n'a donc pas réussi à atteindre la réduction de 20% prévue dans le Plan d’exécution des déchets ménagers et commerciaux assimilés 2016-2022, l'Accord sur les emballages de 2018 et l'Accord de coalition 2019-2024 du gouvernement flamand.
“Dès le début de son mandat, la ministre Demir a mis en garde l'industrie. Aujourd'hui, elle tire la seule conclusion logique des mauvais résultats des déchets sauvages et passe à l'action. Après avoir donné aux entreprises des années pour réduire les déchets sauvages par d'autres moyens, il est temps de mettre en place la consigne, un système populaire qui a fait ses preuves depuis des années en Allemagne, aux Pays-Bas et dans des dizaines d'autres pays", répond l'Alliance pour la Consigne.
Plus d'un tiers du volume des déchets sauvages est constitué de bouteilles et de canettes en plastique. La consigne a le potentiel de réduire de 70 à 90% le nombre de bouteilles et de canettes dans les déchets sauvages. Un an après l'introduction de la consigne sur les bouteilles aux Pays-Bas, il y a déjà 76% de petites bouteilles en plastique en moins dans la nature. La consigne donne donc des résultats positifs de manière rapide. C'est exactement la raison pour laquelle de plus en plus de pays européens introduisent la consigne. Pour que la consigne soit un succès, elle doit être simple pour les clients, avec un retour des emballages possible dans les supermarchés et les points de vente, comme c'est déjà le cas pour les bouteilles en verre.
La ministre Demir met maintenant l'introduction de la consigne sur la table du gouvernement flamand. Le partenaire de la coalition, le CD&V, ainsi que les partis d'opposition Vooruit et Groen sont depuis longtemps des défenseurs de la consigne. Demir a également contacté ses collègues wallons et bruxellois, Céline Tellier et Alain Maron (tous deux d'Ecolo) pour introduire la consigne dans toute la Belgique. Les accords de coalition de la Wallonie et de Bruxelles prévoient d’ailleurs tous deux l'introduction de la consigne cette législature. La commission de l'environnement du Parlement wallon a tenu des auditions pendant des mois et a effectué une visite aux Pays-Bas pour observer le système de consigne néerlandais. Un consensus autour de la consigne se forme au Parlement wallon au-delà des frontières de la majorité et de l'opposition.
L’Alliance pour la Consigne conclut : "Nous encourageons les gouvernements régionaux à décider de l'introduction de la consigne cette année, comme le propose la ministre Demir. Il est maintenant important de mettre en place un système de consigne accessible, qui permette aux consommateurs de rapporter facilement leurs bouteilles et canettes dans les supermarchés. Avec des décrets solides sur la consigne et un accord de coopération, nous pourrons diminuer de manière drastique les déchets sauvages et notre pays deviendra plus propre".
214 communes flamandes et 129 communes wallonnes sont partenaires de l'Alliance pour la Consigne. Avec des organisations d'agriculteurs et de consommateurs, d'entreprises et même de banques, l'Alliance demande depuis 2017 aux gouvernements régionaux d'introduire rapidement la consigne sur les emballages de boissons. Plus récemment, les municipalités de Zaventem et de Lier sont devenues partenaires de l'Alliance. Huit Flamands sur dix sont favorables à la consigne, selon les sondages d'opinion.
Suivez notre campagne aussi sur les réseaux sociaux