Participez à notre webinaire et recevez toutes les mises à jour sur la consigne en Belgique ! 

Beaucoup de choses se sont passées récemment autour de la consigne en Belgique. Quand sera-t’elle introduite en Belgique ? Quelle est la situation actuelle en matière déchets sauvages ? Que pouvons-nous faire pour faire avancre l'introduction d'un système de consigne efficace en Belgique ? C'est pourquoi l’Alliance pour la Consigne organisera bientôt un nouveau webinaire pour vous informer des dernières nouvelles concernant la consigne en Belgique. 

A quoi pouvez-vous vous attendre ? 

A qui s'adresse ce webinaire ?

Ce webinaire s'adresse à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur les développements concernant la consigne en Belgique. Par conséquent, nous invitons non seulement tous les partenaires de la l’Alliance à écouter et à participer, mais aussi toute personne intéressée par le sujet. 

Participez

Nous organiserons deux fois le même webinaire : en français et en néerlandais. N'hésitez pas à choisir l'heure qui vous convient le mieux. Vous pouvez également participer aux deux sessions.

🇫🇷 Français : jeudi 12 juin de 10:00 - 11:30

🔗 Cliquez ici pour vous inscrire au webinaire en français.

🇳🇱 Néerlandais : jeudi 19 juin de 10h00 à 11h30

🔗 Cliquez ici pour vous inscrire au webinaire en néerlandais.

Nous espérons vous voir au(x) webinaire(s) !

Chaque bouteille et chaque canette compte : 30% de nettoyage en moins avec la consigne

Près d'un tiers des déchets sauvages nettoyés par les bénévoles lors du Grand Nettoyage en Wallonie et du Lenteschoonmaak en Flandres auraient pu être évités grâce à la consigne. C'est ce que révèlent les résultats de « Chaque bouteille et chaque canette compte », l'action menée par l’Alliance pour la Consigne pendant ces nettoyages régionaux annuels.

Le mois dernier, des dizaines de milliers de bénévoles ont à nouveau parcouru les rues, les parcs et les forêts de toute la Belgique. Armés de sacs poubelles et de grappins, ils ont nettoyé leur quartier. Mais pourquoi faut-il encore nettoyer une grande partie de déchets qui pourraient facilement être évitée ? 

C'est pour cela que l’Alliance pour la Consigne a appelé à l’action cette année. Lors du nettoyage organisé par Be WaPP et Mooimakers, les participants ont collecté les bouteilles en plastique et les canettes dans des sacs séparés - un moyen simple mais efficace de rendre visible l'étendue du problème.

Bouteilles et canettes : près d'un tiers des déchets sauvages 

Nous savons, grâce à des mesures antérieures effectuées par l'OVAM, que les bouteilles et les canettes représentent 35 % du volume des déchets sauvages. Les résultats de cette action le confirment : lors des actions de nettoyage où les bouteilles et les canettes ont été collectées séparément, 29,08 % du volume collecté était constitué de ces emballages de boissons.

En d'autres termes, près d'un tiers du temps et de l'énergie des bénévoles est consacré chaque année au nettoyage de déchets facilement évitables - avec la consigne. En l'absence de mesures structurelles, c’est comme jeter du sel dans la mer.

Les bénévoles font le sale boulot - littéralement

Bien que Be WaPP affirme que les déchets sauvages en général semblent diminuer légèrement, les canettes et les bouteilles en plastique continuent de joncher les rues. Alors que les producteurs n’interviennent pas de manière structurelle, ce sont les bénévoles qui font le sale boulot chaque année. Des recherches ont montré que les bénévoles nettoient chaque année 17 % de tous les déchets sauvages en Flandre (Mooimakers, 2025).

Dans plusieurs Villes et Communes de Flandre et de Wallonie, des campagnes de nettoyage ont été organisées et les bouteilles et les canettes ont été collectées séparément. Lors de l’une des actions citoyennes, tous les emballages de boissons ont même été comptés séparément. L'engagement des volontaires rend le problème tangible et visible. Il montre combien de travail nous pourrions économiser chaque année si la consigne était enfin introduite.

Le message est clair : la Belgique aussi a besoin de la consigne

Entre-temps, 18 pays européens disposent déjà d'un système de consigne performant. Dans les pays voisins, comme l'Allemagne, la consigne a été introduite il y a plusieurs années et a fait ses preuves. Plus de 98 % des bouteilles et des canettes y sont rapportées et ne se décomposent donc pas dans la rue et la nature. La consigne est également un succès aux Pays-Bas, où 80 % de canettes en moins sont jetées dans la nature depuis l'introduction d'une consigne sur les canettes (source). Pour lutter efficacement contre les bouteilles et canettes dans les déchets sauvages, la Belgique doit mettre en place un système de consigne.

Et après ?

L'action « Chaque bouteille et chaque canette compte » a non seulement permis d'identifier le problème, mais elle a également prouvé qu'un changement est possible - à condition que les responsables politiques agissent en ce sens. C'est pourquoi l’Alliance pour la Consigne lance un appel à tous les décideurs politiques : passez à l’action et introduisez une consigne sur les emballages de boissons.

Car tant qu'il n'y aura pas de consigne, chaque canette et chaque bouteille jetée continue à compter.

Les ministres Coppieters et Brouns seront-ils responsables d’un système de consigne belge fait sur mesure pour les supermarchés ou d’un système efficace ?

[Communiqué de presse, le vendredi 25/04/2025]

C’est un fait : la Belgique devra, comme l’ensemble des pays européens, introduire une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique d’ici 2029. Un grand pas en avant selon l’Alliance pour la Consigne mais la proposition de système belge actuelle n’est pour le moment pas satisfaisante. L’Alliance pour la Consigne explique pourquoi.

La consigne enfin reconnue comme inévitable

L’Alliance pour la Consigne se réjouit de voir que la Commission Interrégionale de l’Emballage (CIE), qui assure une “politique emballage uniforme en Belgique au nom des régions, confirme qu“il est absolument certain [que la Belgique] devra introduire une consigne”. Le ministre flamand Jo Brouns indiquait de même en janvier dernier : l’atteinte des objectifs de collecte sélective européens, est “impossible sans consigne”. Après des années de projets pilotes et d’études, il est grand temps de passer à l’action. 

Du “sur mesure” pour les supermarchés

Mais là où le bât blesse selon l’Alliance pour la Consigne, c’est dans la proposition de système, formulée dans un “schéma directeur” par la CIE et présentée récemment aux gouvernements régionaux. Une proposition de système hybride qui n’existe nulle part ailleurs. Un “compromis à la belge” qui serait extrêmement complexe, sans doute inefficace et qui ne plairait à personne. En tout cas, pas aux consommateurs, qui se retrouveraient face à un système compliqué : obligation d’avoir un smartphone, devoir scanner des codes uniques via celui-ci. Ou bien rapporter en magasin - mais pas dans tous, uniquement les petites structures - ou dans des poubelles publiques - mais pas partout. Compliqué donc. Pas non plus aux producteurs de boissons, qui devraient payer pour un double système. Et certainement pas aux petits commerces du coin, aux restaurateurs ou aux Villes et Communes, sur qui pèserait  la charge de la collecte. Une charge que l’Union des Villes et des Communes et son équivalent flamand, la VVSG, rejettent catégoriquement depuis des années. 

Les seuls gagnants de cette proposition seraient les plus grands commerces qui n’auraient aucune responsabilité à jouer dans le système et pas besoin de collecter les emballages. Et cela, alors même que l’Europe rend leur participation obligatoire dans la collecte des emballages consignés. Ils sont de plus des points de retour logiques puisque c’est là que les consommateurs vont pour acheter leurs emballages.

Sans parler du fait que la complexité de ce système risquerait de le faire manquer son but premier : réduire les déchets sauvages. Car oui, le plus gros risque d’un système aussi alambiqué, c’est qu’il ne fonctionnerait tout simplement pas. Bien dommage quand on sait que chez nos voisins, la consigne  réduit de 80% la présence des emballages de boissons dans les déchets sauvages.

Une décision qui ne peut être prise à huis clos

Selon l’Alliance pour la Consigne, les  projets pilotes et études qu’on a pris le temps de réaliser durant la précédente législature prouvent que les systèmes numériques ne seraient pas plus efficaces que la consigne présente chez nos voisins, mais bien plus complexes. 

Selon Chloé Schwizgebel, porte-parole de l’Alliance pour la Consigne “Les cabinets des ministres Coppieters et Brouns doivent assurer l’introduction sous leur mandat d’un système de consigne inclusif et efficace. Ce que l’on voit pour le moment, c’est un système fait sur mesure pour les supermarchés et qui ignore les demandes de la société civile ainsi que celles des Villes et des Communes”. C’est bien pour cela que l’Alliance a récemment demandé ouvertement à ce que la société civile soit impliquée dans l’élaboration de la nouvelle politique emballage, consigne y compris. Pour que leurs propositions concrètes et intérêts soient pris en compte et éviter un système qui ne satisfait que les retailers. 

L’Alliance pour la Consigne demande donc instamment aux ministres de l’environnement Yves Coppieters, Jo Brouns et au ministre bruxellois Alain Maron d’arrêter de tenter de réinventer la roue, et de défendre l’intérêt public. En introduisant un système qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années chez nos voisins. Un système parfaitement compatible avec leurs systèmes de collecte sélective. Faute de quoi, ils seront responsables de l’introduction d’un système à la charge des petits entrepreneurs et les autorités locales, prêt à porter des grands supermarchés. 

[FIN]


Concernant l’Alliance pour la Consigne

Depuis 2018, l’Alliance pour la Consigne regroupe des centaines d’organisations environnementales, de fédérations agricoles, d’associations de consommateurs, de Villes et de Communes pour demander aux décideurs politiques belges et néerlandais d’introduire une consigne sur les canettes et bouteilles en plastique. 

Contact Presse : Chloé Schwizgebel, porte-parole

pers@statiegeldalliantie.org

+31 643288231

Chaque bouteille et chaque canette compte lors du Grand Nettoyage en Wallonie ! 

Du 20 au 23 mars, c'est à nouveau la période du Grand Nettoyage de Be WaPP en Wallonie. Lors du Grand Nettoyage, des milliers de Wallons descendent chaque année dans la rue pour rendre leur environnement plus propre. Lors de ces nettoyages, de nombreuses canettes et bouteilles sont retrouvées dans les rues. Pour attirer l'attention sur le problème des canettes et des bouteilles dans la rue, l’Alliance pour la Consigne vous invite à ramasser toutes les bouteilles et canettes que vous trouverez lors du Grand Nettoyage de manière séparée. Pour ce faire, utilisez un sac PMC dans lequel vous ne collecterez que les canettes et les bouteilles que vous rencontrerez, c'est-à-dire séparément des autres déchets PMC que vous trouverez. Ainsi, vous pourrez facilement compter le nombre de sacs de bouteilles et de canettes que vous avez trouvés. 

Pourquoi la consigne ? 

Les déchets sauvages sont un problème important en Belgique, en particulier les canettes et les bouteilles. Elles représentent jusqu’à 40 % des déchets sauvages. Dans d'autres pays, la consigne a prouvé son efficacité : le nombre de canettes et de bouteilles dans la rue y a diminué de plus de 70 % depuis son introduction. Avec la consigne, nous pouvons également faire un grand pas vers un environnement plus propre en Wallonie. Cette action nous aide à montrer l'effet positif de la consigne sur notre cadre de vie !

Comment participer ?

  1. Trouve un nettoyage: visite le site de Be WaPP et inscrivez-vous pour participer à une action de nettoyage dans votre région (inscriptions du 10 février au 12 mars). Sur leur site, vous trouverez également comment organiser votre propre action de nettoyage. 
  2. Inscrivez-vous également auprès de l’Alliance: En plus de vous inscrire auprès de Be WaPP, confirmez-nous votre participation via ce formulaire. Ainsi, nous pourrons vous envoyer plus d’informations sur notre action et récupérer les résultats de votre collecte plus facilement. 
  3. Participez à votre action pendant le Grand nettoyage : ramassez tous les déchets que vous trouvez. Collectez les canettes et les bouteilles en plastique dans un sac PMC distinct.
    Seules les canettes et les bouteilles en plastique doivent être mises dans ce sac PMC ! Si vous avez d'autres déchets PMD (comme des emballages en plastique), utilisez un autre sac PMC pour ces déchets.
  4. Partagez vos résultats : Envoyez le nombre de sacs remplis et des photos dans le groupe WhatsApp ou par email via info@statiegeldalliantie.org. Une fois que vous vous serez inscrit à cette action par l'intermédiaire de l’Alliance, vous recevrez plus d’informations sur la manière de nous partager vos résultats.
  5. Faites du bruit : partagez vos photos des sacs collectés sur les réseaux sociaux et utilisez le hashtag #ConsigneYesWeCan. N'oubliez pas de nous taguer pour que nous puissions partager vos posts !

Rejoignez-nous ! 

Ensemble, nous pouvons envoyer un message fort et montrer l'impact de la consigne sur les déchets sauvages. Chaque bouteille et canette prise en photo nous rapproche d'une Wallonie plus propre. 

N'oubliez pas de vous inscrire auprès de l’Alliance pour participer à l'action ! Si vous avez des questions ou des commentaires, vous pouvez toujours nous contacter à l'adresse info@statiegeldalliantie.org

La consigne en Belgique en vue, nous ne pouvons pas rester à la traîne ! 

Il y a un peu plus de 10 jours, l’Alliance pour la Consigne et une coalition de 70 organisations ont envoyé une lettre aux politiciens pour leur demander d'introduire la consigne en Belgique au plus vite. Nous revenons sur les réactions suite à cette lettre. 

Alors que les rues et les champs sont toujours remplis de déchets sauvages et qu'aucune consigne n'est en vue en ce début d'année, une coalition d'organisations a envoyé une lettre aux responsables politiques belges pour qu'ils reprennent le travail sur l'introduction des consignes. La lettre a également été diffusée dans la presse et relayée par plusieurs signataires tels que Testachats, Boerenbond, Gents Milieufront et la Commune de Zwevegem.

Ces derniers jours, nous avons reçu des réponses de différents responsables politiques des trois régions. Tant de la part des ministres flamands et wallons que des formateurs bruxellois. Yves Coppieters et Jo Brouns, respectivement ministres wallon et flamand de l'environnement, ont été interrogés au sein des parlements wallon et flamand au sujet de la lettre et de l'introduction de la consigne en Belgique. Ils ont tous deux confirmé que des discussions sont en cours sur l'introduction de la consigne au niveau interrégional. En effet, l'accord de coopération interrégional (ACI) sur les emballages* doit s’adapter au règlement européen sur les emballages et les déchets d'emballages (PPWR) récemment publié au journal officiel. 

Que dit le règlement sur les emballages et les déchets d'emballages au sujet de la consigne ?

Le règlement révisé sur les emballages et les déchets d'emballages (PPWR) contient de nouvelles règles visant à améliorer la durabilité des emballages, avec notamment des objectifs de prévention, de réemploi et de recyclage de haute qualité. Ce règlement, directement applicable dans tous les États Membres dès août 2026, consacre la consigne comme système de collecte sélective de choix en Europe. Les États membres doivent :
Atteindre 90 % de collecte sélective des bouteilles en plastique et des canettes ;
Introduire la consigne pour atteindre ces objectifs ;
Une exemption est possible seulement si le pays atteint 80 % en 2026 et soumet un plan de mise en œuvre (validé par la commission) sur la façon d'atteindre 90 % sans consigne d'ici 2029 ;
Introduire un système qui respecte les exigences minimales du règlement.

Réactions des politiciens à travers le pays

En Wallonie, Yves Coppieters déclare vouloir travailler sur une « stratégie commune » pour se conformer à ces réglementations européennes. En Flandre, Jo Brouns insiste sur le fait que « nous devons atteindre ces 90 % » et ce « au sein du gouvernement flamand ». Il confirme que « cela se fera probablement sous la forme d'une consigne ». 

Soutien général des hommes politiques : dans l'ensemble, le soutien à un système de consigne reste très fort. En Flandre, CD&V, Vooruit et Groen se sont clairement positionnés en faveur du système en commission mardi. Même la N-VA s'est montrée intéressée par le système, déclarant tout de même qu'il fallait « veiller à ce qu'il soit accessible ». En Wallonie aussi, les Engagés, le PS et Ecolo se sont prononcés en faveur de la consigne. 

L’heure de prendre une décision - les prochaines étapes sont claires

L'introduction de la consigne a fait l'objet de discussions approfondies au cours de la législature précédente dans le cadre de projets pilotes et d'études. En outre, l'exemple de 17 autres pays européens - qui ont déjà mis en place des consignes sur les bouteilles en plastique et les canettes - doit servir de modèle pour le système. Il n'y a pas de temps à perdre. Dans les prochains mois, une décision doit être prise sur la forme du système qui sera mis en place. 

Pour un processus transparent

Des négociations auront lieu au niveau interrégional au sein de la Commission interrégionale de l'emballage (CIE) en vue de modifier la ACI Emballages. La décision restera entre les mains des trois régions. Les négociations doivent être menées avec la participation des parties prenantes qui seront affectées par le système : les producteurs, les recycleurs, mais certainement aussi les autorités locales et la société civile, comme les ONG environnementales et les organisations d'agriculteurs. De cette manière, le système reste équitable pour tous et s'attaque efficacement au problème des déchets sauvages. L'implication des acteurs publics a été confirmée par le ministre flamand lui-même. 

Contenu de la législation sur la consigne

Cela devrait conduire à l'introduction d'un système en 2027 pour atteindre les objectifs européens obligatoires en 2029. La consigne belge devra aussi répondre aux exigences minimales fixées par l'Europe dans le règlement sur les emballages et les déchets d'emballages (annexe X). Cela signifie que le système doit, entre autres, avoir un montant de consigne suffisamment élevé, être fixé de manière transparente et que les distributeurs finaux doivent, accepter, au minimum, les emballages vides qu'ils mettent sur le marché (ce que l'on appelle « l'obligation de reprise »).

*L'accord de coopération interrégionale sur les emballages régit les règles de gestion des emballages dans les trois régions depuis 2008. Il fixe des objectifs légaux et prévoit l'organisation, entre autres, de la fréquence de collecte et du fonctionnement du sac bleu dans l'ensemble du pays. 

Retour sur les webinaires de l’Alliance pour la Consigne

L’Alliance pour la Consigne a organisé deux webinaires sur l’introduction de la consigne sur les canettes et bouteilles  en Belgique. Les sessions ont rassemblé un groupe varié, allant des membres de l'alliance, tels que les Villes et les Communes, aux citoyens concernés, fédérations d’agriculteurs et aux pigeons ramasseurs. Cela montre que la consigne reste un sujet qui intéresse de nombreux groupes cibles différents ! L'objectif : partager les connaissances, réfléchir ensemble à la manière dont nous pouvons agir ensemble pour l’introduction de la consigne et travailler ensemble pour un avenir avec moins de déchets sauvages.

De quoi avons-nous parlé ?

Plusieurs sujets ont été abordés lors du webinaire. 

En plus de la présentation donnée, nous avons pu échanger ensemble sur le sujet. Les participants ont posé des questions et discuté ensemble des campagnes possibles autour de la consigne. 

(Re)voir le webinaire

Vous avez manqué le webinaire ou vous souhaitez revoir certains sujets ? Nous avons enregistré la  présentation pour vous. Nous pouvons vous partager l’enregistrement ainsi que les slides. Envoyez-nous un email (info@statiegeldalliantie.org) et nous ferons en sorte que vous ayez accès à ces documents.

Nous remercions tous les participants pour leur implication ! Nous espérons vous voir lors d'un prochain webinaire. Suivez-nous sur les réseaux sociaux (Facebook, X, Instagram) pour rester au courant de toutes les actions et campagnes que nous organisons. 

Plages pleines de déchets : un appel urgent pour la consigne en Belgique

Un jour, 450 litres de déchets et 160 litres de canettes et bouteilles. C'est le résultat d'une campagne de nettoyage des déchets menée fin août sur les plages d'Ostende, au cours de laquelle des bénévoles de Proper Strand Lopers, City to Ocean, Fair Resource Foundation et des membres de l’Alliance pour la Consigne ont travaillé ensemble pour examiner ces 450 litres de déchets. Sur les 450 litres de déchets collectés, 160 litres, soit 35 %, étaient constitués de bouteilles en plastique et de canettes. Ces chiffres soulignent la nécessité d'un système de consigne en Belgique pour lutter structurellement contre les déchets sauvages. 

Des montagnes de déchets chaque soir
Les bénévoles de l'association Proper Strand Lopers nettoient les plages quotidiennement depuis des années. L'été dernier, en juillet, ils ont ramassé jusqu'à 4 000 litres de déchets sur une zone de seulement 500 mètres. Cela en une seule soirée. À la fin de la saison, ce sont toujours 450 litres qui ont été ramassés, et les emballages de boissons continuent d’en être la plus grande part. 

Pour mieux analyser les déchets, un brand audit a été réalisé. Celui-ci a montré que les emballages de boissons, en particulier, représentaient une part importante des déchets. Un brand audit est une analyse ciblée au cours de laquelle les déchets sont triés, photographiés et cartographiés. Cela permet de connaître l'origine des déchets et les marques responsables. De voir quelles sont les entreprises qui contribuent le plus au problème des déchets sauvages et de leur demander de changer leurs pratiques. 

La consigne comme solution 

Des études montrent qu'un système de consigne n'est pas seulement efficace pour réduire les déchets, mais qu'il permet d'obtenir une réduction de 70 à 90 % des bouteilles en plastique et des canettes (source). Tim, de Proper Strand Lopers, le souligne : « Les déchets n'ont aucune valeur. Cela aiderait beaucoup si nous devions leur donner une valeur, comme avec une consigne. En pleine saison, 40 à 50 % des déchets que nous trouvons sont des bouteilles en PET et des canettes. »

Dans les pays où la consigne est appliquée, il est prouvé depuis des années qu'elles font une différence significative dans la lutte contre les déchets sauvages. Par exemple, le nombre de bouteilles en plastique dans les déchets aux Pays-Bas a diminué de 79 % après l'introduction de la consigne (source). 

Appel aux gouvernements régionaux : il est temps d'agir

Les gouvernements régionaux ont aujourd'hui la possibilité de déployer un outil puissant contre les déchets sauvages : la consigne. Les résultats des campagnes de nettoyage et des brands audit montrent que le problème est réel et que la solution est à portée de main. La Belgique doit prendre les devants et opter pour des plages, des parcs et des espaces publics plus propres en introduisant la consigne. 

Webinar : Découvrez où en est la consigne en Belgique lors de notre webinaire !

Cette année, beaucoup de choses se sont produites politiquement en Belgique. Malheureusement, les déchets sauvages n'ont pas diminué. C'est pourquoi l’Alliance pour la Consigne organise un webinaire pour faire le point sur la situation actuelle concernant la consigne Nous voulons aussi discuter de ce que nous pouvons faire pour faire avancer le sujet. Nous regarderons également les évolutions positives européennes. Vous pourrez bien sûr poser toutes les questions que vous voulez lors de cette séances. 

Ce que vous pouvez attendre de ce webinaire :

- Un retour sur l’année passée

- La situation actuelle de la consigne en Belgique

- Les exigences européennes en matière de système de consigne

- Ce que l’Alliance pour la Consigne et ses membres peuvent faire

A qui s'adresse ce webinaire ?

Ce webinaire s'adresse à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur les développements concernant la consigne en Belgique. Par conséquent, nous invitons non seulement tous les partenaires de l’Alliance pour la Consigne à écouter et à participer, mais aussi toute personne intéressée par le sujet. 

Participer

Ce webinaire sera tenu en deux langues : une fois en français et une fois en néerlandais. Vous pouvez choisir la session qui vous convient le mieux. Vous pouvez également participer aux deux sessions. 

Français - jeudi 14 novembre 10h00-11h30 

📅 Ajouter à votre agenda

Néerlandais - jeudi 21 novembre 10h00-11h30 

📅 Ajouter à votre agenda

Nous espérons vous voir au(x) webinaire(s) !

World Cleanup Day 2024 : La Belgique a besoin de la consigne

Le week-end dernier a eu lieu le World Cleanup Day 2024, une action internationale durant laquelle des milliers de bénévoles nettoient leur environnement. De nombreux nettoyage ont été organisés en Belgique et la quantité de déchets montre qu'il y a encore beaucoup de travail à faire. L’Alliance pour la Consigne souligne que la consigne est toujours essentielle pour réduire les déchets sauvages en Belgique. 

Les déchets sauvages continuent d'augmenter 

Les récents nettoyage, comme celui de River Cleanup à Bruxelles, montrent que la part des bouteilles en plastique et des canettes dans les déchets sauvages reste inquiétante. Lors du nettoyage de Bruxelles, l’Alliance pour la Consigne a trouvé plus de 40 canettes et bouteilles en une heure et demie, et ce grâce à quelques volontaires seulement. Au début de l'année, la situation était similaire à Anvers : 50 emballages de boissons collectés en autant de temps. 

Il ne s'agit que de la quantité de canettes et de bouteilles trouvées par une personne pendant le nettoyage : le nombre total d'emballages de boissons trouvés pendant le nettoyage est beaucoup plus élevé. 400 volontaires ont ramassé plus de 500 kilos de déchets lors du nettoyage de Bruxelles. Sur ce total, 138,5 kilos étaient des PMC, dont principalement des emballages de boissons. 

Ces chiffres reflètent le gros problème en Belgique : environ 35 % de tous les déchets sauvages sont constitués de bouteilles en plastique et de canettes. Ces déchets sauvages sont non seulement nocifs pour la nature, mais aussi pour la santé (microplastiques par exemple) et la biodiversité (vaches, poissons et oiseaux). Les Villes et Communes dépensent chaque année des millions d'euros pour nettoyer ces déchets sauvages. Une partie de ces coûts peut facilement être économisée en introduisant un système testé et approuvé : la consigne. 

Les pays voisins montrent que la consigne fonctionnent 

Contrairement à la Belgique, d'autres pays européens ont un système de consigne. C'est le cas des Pays-Bas où, depuis l'introduction de la consigne sur les bouteilles en plastique et les canettes, on a observé une diminution significative de ces emballages de boissons dans les déchets sauvages. Par exemple, Dirk Groot, le Zwerfinator, a trouvé 79 % de bouteilles et de canettes en moins dans les déchets sauvages depuis l'introduction de la consigne (source).

Appel à l'action

Les résultats de la campagne de nettoyage parlent d'eux-mêmes : sans consigne, les rues de Belgique resteront jonchées de bouteilles en plastique et de canettes. Chaque année, le World Clean Up met l'accent sur la nécessité de changements structurels pour garder notre environnement propre. 

Pour que le World Clean Up ne soit plus nécessaire, nous devons agir maintenant. La Belgique ne peut plus attendre. Il est temps d'introduire une consigne et de nettoyer nos rues et la nature pour de bon.

Zwerfinator : Toujours plus d'emballages de boissons dans les rues en Belgique

Cet article a été rédigé par Dirk Groot, le Zwerfinator, l'un des co-fondateurs de l'Alliance pour la Consigne.

Aux Pays-Bas, une diminution considérable des emballages de boissons jetés dans la nature a été constatée suite à l'extension de la consigne sur les canettes et bouteilles en plastique. Ainsi, la quantité totale de déchets sauvages a également diminué. Ce phénomène se fait toujours attendre en Belgique. Début août 2024, Zwerfinator a réitéré ses recherches qu'il avait menées en Belgique en 2022. Il a constaté 25 % d’emballages de boissons en plus qu’en 2022.

L'étude

En mai 2022, le Zwerfinator a mené une analyse en Belgique. Ses recherches se sont étendues sur 47,1 kilomètres sur deux zones réparties sur le territoire : Bruxelles, Anvers, Merksem, Verviers, Liège, Machelen et Fléron. Le Zwerfinator a écrit à ce sujet dans cet article (version néerlandaise). En août 2024, il a réitéré l'expérience pour voir l'évolution de la situation.

La recherche s'est déroulée de la même manière que Zwerfinator le fait depuis des années aux Pays-Bas. Depuis 2019, le Rijkswaterstaat (agence gouvernementale en charge de la gestion des eaux) inclut également tous les six mois les chiffres de ses études dans les rapports destinés au secrétaire d'État et à la Chambre des représentants (Tweede Kamer).

À la fin de cet article vous trouverez une représentation des itinéraires recherchés.

Plus d’emballages de boissons qu’en 2022

En 2022, 2398 boissons ont été retrouvés, en 2024, 2990. Cela signifie que 592 boissons en plus ont été retrouvé, une hausse de 25%. Cette hausse a été causée par une hausse des bouteilles en plastique (+45%) et des canettes (+20%). Les autres emballages de boisson (carton de boisson, poches de boisson et bouteilles en verre) a augmenté de 13%. 

Aux Pays-Bas, les canettes et bouteilles en plastique jetées dans les déchets ont diminué de 79 % ces dernières années. Voir cet article et le rapport de recherche associé.

Comparaison avec les Pays-Bas

En 2022, Zwerfinator a trouvé en moyenne 51,2 emballages de boissons par kilomètre, contre 63,5 en 2024. Avant l'expansion de la consigne aux Pays-Bas, les chiffres étaient similaires à ceux de la Belgique. La dernière fois que cela s’est produit, c’était en février 2023 à Amsterdam, juste avant l’introduction de la consigne sur les canettes. Après cette introduction, une très forte diminution des canettes et bouteilles dans la nature peut être constatée aux Pays-Bas.

L'étude réalisée en Belgique a également trouvé 12,4 cups par kilomètre. Aux Pays-Bas, Zwerfinator a trouvé jusqu'à présent 10,2 tasses par kilomètre lors de ses recherches en 2024. Ce chiffre montre que la quantité des autres déchets (que les canettes et bouteilles en plastique) diffère peu entre les Pays-Bas et la Belgique. Une grande différence est que 179 grandes bouteilles en plastique ont été trouvées. Aux Pays-Bas, ces bouteilles sont rarement trouvés dans les déchets sauvages car elles sont consignées depuis des années. 

Pour comparaison fidèle avec les Pays-Bas, des recherches supplémentaires sont bien sûr nécessaires. La principale différence que cette comparaison entre les deux pays démontre est finalement qu'il y a désormais bien moins d'emballages de boissons (canettes et bouteilles en plastique surtout) dans les rues aux Pays-Bas. Malgré toutes les bonnes intentions, les campagnes de sensibilisation, de nettoyage et les amendes, ce qui se passait aux Pays-Bas avant l'introduction de la consigne se produit également en Belgique : la quantité d'emballages de boissons dans les déchets sauvages ne diminue pas et - au contraire - ne fait qu'augmenter.

Poubelles publiques

Les médias néerlandais ont beaucoup écrit sur les problèmes liés aux poubelles ouvertes pour récupérer les emballages consignés. Il s'agit d'un phénomène qui se produit principalement dans certains quartiers animés des grandes villes et qui se produit peu ou pas dans le reste du pays. Là-bas, les poubelles se remplissent bien moins vite et la quantité totale de déchets sauvages a également diminué.

Avant l'introduction de la consigne sur les canettes, de nombreuses poubelles débordaient partout aux Pays-Bas, ce qui occasionnait également des déchets sauvages supplémentaires. Une grande partie du contenu de ces poubelles était constituée de canettes et de bouteilles en plastique. Selon l'analyse des poubelles publiques du Zwerfinator, la quantité de canettes et de bouteilles en plastique dans ces poubelles a également diminué de 80 %. 

Lors d'une recherche menée en Belgique en 2024, Zwerfinator a constaté de nombreuses poubelles débordantes, qui, à leur tour créent également des déchets sauvages. En Belgique également, les services communaux ne peuvent pas traiter correctement et à temps les grandes quantités de déchets dans les poubelles et dans les rues.

Lors de la campagne « Opération Overload » de 2022, les Plastic Avengers ont identifié le problème des poubelles débordantes et ont rédigé un rapport contenant des recommandations pour adresser ce problème. La Chambre des représentants a chargé la secrétaire d'État de commencer à travailler sur ces recommandations. Le 20 septembre, la conférence Plastic Avengers discutera de la manière dont ce problème peut être résolu grâce à des emballages meilleurs et plus intelligents.

Pour conclure

Cette recherche porte sur les déchets sauvages et non sur la collecte des déchets. En Belgique, les déchets plastiques sont collectés d'une manière différente qu'aux Pays-Bas et cela semble très bien fonctionner. Les gens déposent des sacs bleus contenant des déchets plastiques devant leur porte et la municipalité les récupère. Cependant, ce système ne fait rien contre les déchets sauvages. Les déchets sont principalement causés par la consommation "on-the-go", c'est-à-dire des déchets qui ne sont pas mis dans une poubelle ou un sac bleu séparé à la maison, mais qui finissent dans la poubelle publique ou dans la rue. Et les sacs bleus n’empêchent pas les déchets sauvages et ne les nettoient pas. La consigne, elle, le fait.